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Indonésie 1954‑1966 - Textes du Parti communiste d'Indonésie

 

 

Les textes ci-dessous sont reproduits d'après un dossier sur l'histoire du Parti communiste d'Indonésie, en relation avec le coup d'État de 1965, publié par le CEMOPI.

 

 

 

 

 

 

Bulletin international
Nouvelle série n° 16‑17 (98‑99) juillet 2001
Nouvelle série n° 18‑19 (100‑101) - troisième et quatrième trimestres 2001
édité par le CEMOPI
(Centre d'étude sur le mouvement ouvrier et paysan international),
France

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Indonésie 1954‑1966 - Sommaire

 

 

 

 

 

 

Intervention de Sugiri au 6e Congrès mondial de la FSM, 15 octobre 1965

Déclaration du délégué du PKI, Youssouf Adjitorop, au 5e congrès du Parti du Travail d'Albanie, Tirana, 4 novembre 1966

Indonésie: des communistes analysent les causes de la tragédie, L’Humanité, 11 décembre 1967

Intervention de Sugiri au 6e Congrès mondial de la FSM[1]

15 octobre 1965

Inspirés par l'internationalisme prolétarien et pénétrés de la conviction de la victoire certaine des peuples du monde entier dans la lutte contre l'impérialisme, dirigé par les États-Unis, et convaincus de la victoire certaine du prolétariat dans sa lutte pour l'émancipation de toutes formes d'oppression, nous ressentons le devoir d'exprimer notre opinion à ce Congrès d'une façon directe et sans détour. Il n'y a plus aucun besoin de cacher le fait que nos opinions diffèrent de façon fondamentale des principes exposés dans le premier rapport ainsi que dans le deuxième. Ces points de vue qui sont les nôtres s'appuient en fait sur notre conviction qui est le résultat d'une étude et d'une formulation sérieuse mises à l'épreuve au cours de notre lutte révolutionnaire pour l'établissement de l'indépendance nationale totale dans notre marche vers le socialisme.

Notre position quant au 3e rapport est différente. Nous sommes entièrement d'accord avec le 3e rapport car il reflète pleinement les aspirations du peuple vietnamien qui, à l'heure actuelle, mène un combat à vie, à mort pour battre les agresseurs impérialistes des États-Unis. Sans vouloir minimiser l'importance des luttes d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine contre l'impérialisme dirigé par les États-Unis, nous considérons que la lutte du peuple vietnamien contre l'impérialisme américain se situe au point focal des contradictions mondiales, étant donné qu'un conflit armé des plus graves est engagé.

La guerre actuelle du Vietnam nous donne une importante leçon car elle nous apporte la conviction que seul est décisif le pouvoir du peuple et non le pouvoir des armes. Les faits montrent que dans cette juste lutte, le peuple vietnamien en dépit de l'infériorité de ses armes, comparées à celles des agresseurs américains et de leurs complices, gagne chaque jour une position supérieure, déjouant la tactique de guerre américaine dite “spéciale”.

Nous soutenons que l'aide la plus efficace à accorder au peuple vietnamien est celle qui contribuera à sa victoire décisive dans cette juste guerre. Les formes de cette aide peuvent être multiples et doivent correspondre aux possibilités de nos organisations syndicales. Cependant, si nous exprimons notre soutien par des mots, ou si nous n'ajoutons que quelques phrases à nos discours sur l'idée de “mettre fin à l'agression contre la République démocratique du Vietnam” ou ce qu'on appelle le règlement du problème vietnamien sur la base de la politique de “coexistence pacifique”, cela au contraire, au lieu de soutenir la juste lutte du peuple vietnamien pour la victoire, réjouira plutôt les impérialistes américains. Nous savons tous que récemment les impérialistes américains et leurs complices ont lancé une campagne de “négociation inconditionnelle” au sujet du problème vietnamien. Cette tromperie dangereuse a été faite par le président Johnson et ses complices. Cette manoeuvre est destinée à aider l'impérialisme américain qui est en train de creuser sa tombe au Vietnam et à lui “donner un moment de répit” pour se consolider et engager d'autres attaques sévères contre le peuple du Vietnam et étendre son agression en Asie.

Telle est notre position à l'égard de la juste lutte du peuple du Vietnam. Quant au 1er et 2e rapports, comme je l'ai déjà déclaré, ils expriment des opinions différentes des nôtres. Cette différence est bien une différence de principe.

Nous ne nions pas le fait que ces deux apports contiennent quelques éléments sur la lutte des travailleurs et des peuples de différents pays contre l'impérialisme. Cependant ces éléments sont, à notre avis, vidés de signification, vu qu'ils ont été embellis par d'importantes idées qui différencient fondamentalement de nos points de vue.

En ce qui concerne la lutte des peuples pour la conquête et la défense de l'indépendance nationale, aucune ligne nette et appropriée n'y est donnée, notamment dans le deuxième rapport. Nous ne comprenons pas bien ce que l'on entend par l'indépendance politique. Le principe qui consiste à vouloir parachever l'indépendance, alors que l'indépendance politique a déjà été achevée, rien qu'en établissant l'indépendance économique ou en construisant l'économie nationale n'est pas correct.

Notre pays qui, selon ce rapport, pourrait être classé parmi les pays politiquement indépendants est, dans son essence, un pays où les séquelles du colonialisme et du féodalisme continuent à survivre. Il est vrai que dans notre pays nous avons un gouvernement composé d'Indonésiens. Mais cela reflète-t-il l'indépendance politique? En réalité, ce n'est pas le cas. Dans notre pays, le pouvoir d'État, bien qu'il se trouve aux mains d'Indonésiens, a encore deux aspects: l'un qui est en faveur du peuple et l'autre qui est contre lui. C'est précisément cet aspect anti-populaire qui, sous beaucoup de rapports, devient la base politique des impérialistes qui s'efforcent constamment de miner la République d'Indonésie dans tous les domaines, y compris sur le plan politique. Compte tenu de l'existence de cet élément de sape, nous pouvons déclarer que tant que l'aspect anti-populaire continue à exister dans le pouvoir d'État en Indonésie, nous ne pouvons pas affirmer que le pays est politiquement indépendant. Cet aspect anti-populaire restreint l'indépendance politique du gouvernement indonésien, étant donné que, dans une certaine mesure, sa politique n'est pas indépendante de la politique des impérialistes et qu'elle ne coïncide pas avec les intérêts des travailleurs et du peuple.

Pour cette raison, il ne suffit pas de lutter pour l'indépendance de l'Indonésie en construisant son économie nationale, mais il faut en même temps continuer la lutte anti-impérialiste et liquider les restes du pouvoir féodal dans notre pays. Vouloir changer radicalement l'économie coloniale en une économie nationale serait une idée erronée si l'on ne procédait pas à un changement radical du pouvoir actuel, pour en faire un pouvoir dirigé entièrement par le peuple. Voilà pourquoi le SOBSI[2] a préconisé, il y a longtemps, la formation d'un cabinet “Nasakom”[3], cabinet composé de représentants des nationalistes, des groupements religieux et des communistes, pour poursuivre, entre autres, une politique économique plus progressiste que jusqu'à présent. Nous ne sommes pas des partisans du déterminisme politique, mais nous suivons le principe de la “politique en général”. Dans une telle situation, notre mot d'ordre national est d'être “souverains en matières politiques, indépendants dans le domaine économique et conscients de nous-mêmes dans le domaine de la culture”.

Comme nous respectons ce mot d'ordre national, nous ne partageons pas les idées exprimées dans le deuxième rapport, qui accorde une importance exagérée à l'aide venant du dehors, dans la lutte pour l'indépendance nationale, même si cette aide provient d'un pays socialiste. Respectant le mot d'ordre national, notre conviction est aussi inébranlable que la tour Eiffel qui se dresse au coeur de Paris, que c'est le peuple indonésien qui constitue lui-même le facteur décisif de la réalisation de l'indépendance nationale de notre pays, sans nier la signification de l'aide générale venant de l'extérieur en tant que facteur complémentaire. Par aide, j'entends l'aide de la classe ouvrière et des peuples épris de paix et d'indépendance dans le monde entier. Sans vouloir nous vanter, nous pouvons dire que la lutte du peuple indonésien unie à la lutte des peuples des autres pays pour établir et défendre l'indépendance nationale, est une contribution positive à la lutte pour la paix, à la lutte du prolétariat des pays capitalistes et au renforcement du socialisme, puisque cette lutte affaiblit de plus en plus les forces de l'impérialisme,

Nous sommes d'avis que le premier rapport aussi bien que le second ne présentent ni clairement ni correctement les principes anti-impérialistes et anti-féodaux de la marche vers la victoire de la révolution socialiste, en ce qui concerne la lutte pour l'indépendance nationale.

L'expérience de notre lutte en Indonésie montre l'importance et l'utilité de déterminer les objectifs principaux de la révolution indonésienne et ses deux étapes. Les objectifs de la révolution sont la défaite de l'impérialisme - dans ce cas particulier l'impérialisme américain et ses complices, et celle du féodalisme. La révolution indonésienne se divise en deux étapes, à savoir:

1. L'étape nationale démocratique. Nationale parce qu'elle vise à supprimer entièrement les séquelles du colonialisme, et démocratique parce que son objectif est de liquider le féodalisme.

2. Après l'étape nationale, démocratique viendra l'étape socialiste où l'on construira une société où l'exploitation de l'homme par l'homme n'aura pas de place.

C'est dans l'accomplissement de telles tâches révolutionnaires que les travailleurs indonésiens ont organisé récemment de larges actions de plus en plus puissantes. Les travailleurs indonésiens qui possèdent déjà un degré élevé de conscience politique vu que pendant des années ils avaient été freinés dans leurs actions héroïques et dans leurs luttes, se rendent compte de plus en plus qu'il ne suffira pas de mener la lutte pour la distribution de poisson salé, l'augmentation des salaires, etc. et ils s'efforcent toujours plus d'appliquer le mot d'ordre de Karl Marx “Pour le pouvoir politique”. Vu que l'on a beaucoup discuté à la FSM sur la manière de donner un caractère syndical à la FSM, il faudrait établir clairement que, quelle que soit la portée de ce caractère syndical, la FSM devrait diriger la lutte des travailleurs pour des changements révolutionnaires qui garantiraient leur émancipation. Sans suivre cette ligne, la lutte des travailleurs serait réduite an syndicalisme.

C'est la raison pour laquelle les récentes actions de masse menées par les travailleurs indonésiens et réalisées dans une large unité des différentes forces politiques parmi les organisations syndicales, ont été conduites dans un esprit d'héroïsme où les travailleurs ignorent le risque, afin de prendre en main les monopoles britanniques et américains, y compris l'énorme entreprise Stanvac et Caltex. Ces actions se déroulent à une époque où la lutte du peuple indonésien contre le projet neo-colonialiste de la “Malaysia” prend de l'ampleur, où les impérialistes soutiennent plus ouvertement la “Malaysia” et où leurs actes d'agression au Vietnam prennent un caractère de plus en plus brutal.

À cause de leur faillite face aux actions de masses des travailleurs, qui se sont élargies au point d'englober d'autres couches de la population, les impérialistes ont fait de grands efforts pour bouleverser la situation économique de l'Indonésie et cela tout particulièrement grâce à ceux que les travailleurs indonésiens appellent les “diables des villes”. Sous ce vocable on comprend surtout les bureaucrates, les dilapidateurs de la propriété publique et les corrupteurs. Ces diables des villes occupent des positions importantes dans les corps politiques, économiques et financiers de l'État et sapent sans cesse, comme des parasites, la République d'Indonésie et cela surtout dans le domaine économique, causant ainsi d'innombrables dommages au peuple. Les efforts des impérialistes et des diables des villes ne ralentissent pas les actions de masses des travailleurs, mais au contraire, les mots d'ordre “balayer les diables des villes” et “écraser l'impérialisme américain, diable du monde” ne font qu'accroître le courage des travailleurs. Ces actions qui sont poursuivies en premier lieu par les masses ouvrières coïncident avec les actions des paysans qui veulent écraser les sept “diables des villages” c'est-à-dire les cruels propriétaires terriens, les usuriers, les courtiers cupides, les bandits de grands chemins, les courtiers “idjon” ‑ commerçants qui achètent à bas prix les fruits et autres produits agricoles sur pied pour les vendre une fois récoltés avec des profits énormes ‑ les fonctionnaires corrompus et les bureaucrates capitalistes.

Cet état de choses crée en Indonésie une situation révolutionnaire qui s'accentue et mûrit de jour en jour. Le SOBSI, avec les travailleurs qu'il conduit, est aux premières lignes. Dans l'ensemble des offensives révolutionnaires dans tous les domaines, le SOBSI avec les travailleurs organisés en son sein, contribue activement à développer cette situation révolutionnaire pour la porter à son paroxysme. Ce n'est qu'un bref aperçu de notre expérience dans la lutte pour la libération nationale, mais qui en même temps donne l'aspect général de la méthode que nous employons pour combiner la lutte économique avec la lutte politique. Voilà comment nous lançons des actions pour des réformes en tant que moyens de mobiliser les masses ouvrières sans perdre de vue nos tâches qui consistent à élever la conscience politique de ces masses au moyen d'actions visant à introduire les réformes et à développer ensuite ces dernières pour qu'elles soient orientées vers la révolution démocratique nationale conduisant au socialisme. Je pense que notre ligne de conduite est suffisamment claire, aussi ne comprenons-nous pas pourquoi les deux premiers rapports soulignent les problèmes de la “construction économique” et de “la voie non-capitaliste” dans la poursuite de la lutte pour la libération nationale. Cela ne nous donne pas une ligne nettement tracée qui nous permettrait de porter un coup mortel à l'impérialisme et au féodalisme en poursuivant la lutte pour notre indépendance nationale menant au socialisme à travers la victoire de la révolution nationale et démocratique.

En ce qui concerne la question d'encourager l'unité parmi les organisations syndicales et les travailleurs de l'Indonésie, ce sont les tâches révolutionnaires et, bien entendu, avant tout la tâche d'accomplir la révolution nationale-démocratique qui constituent la base de l'unité. Nous pensons que pour les pays ayant acquis récemment l'indépendance, la ligne à adopter doit en principe être la même que la ligne suivie par nous en Indonésie. Dans les pays capitalistes, bien que nos connaissances de la situation dans ces pays soient limitées, nous pensons, sans suffisance et dans la meilleure intention pour exposer clairement notre position dans la question de l'unité, que la ligne qui conduit à l'unité n'est autre que la ligne nettement dessinée de la lutte des classes, conduisant à l'écrasement de la domination capitaliste et à la victoire de la révolution socialiste. C'est pourquoi nous affirmons que, d'une façon générale, notre ligne de conduite est la ligne de l'anti-impérialisme et la ligne de la lutte des classes. Si nous considérons notre tactique, ses formes peuvent, évidemment, être très variées. Cependant, ces formes variées de la tactique doivent être subordonnées à la ligne fondamentale, à la ligne anti-impérialiste qui implique nécessairement la lutte des classes.

Si on examine surtout le premier rapport, nous devons dire, sans toutefois accuser quiconque, que nous n'y trouvons pas l'analyse claire du problème de la ligne et de la tactique pour promouvoir l'unité, problème où la ligne de la lutte définit la tactique et la tactique, en retour, sert cette ligne. Ce qui est évident pour nous, c'est qu'il existe une ligne qui n'est pas nettement anti-impérialiste et qui n'est pas basée sur la lutte des classes, qu'il y a confusion entre ligne et tactique. Une ligne qui, par exemple, tend seulement à limiter la domination des monopoles, n'est en aucune façon une ligne révolutionnaire de lutte de classes. Cette ligne qui traite longuement, entre autres, de ce qu'on appelle “la révolution technique et scientifique mises au profit des travailleurs et du peuple tout entier” est en fait une ligne compliquée. Nous ne partageons pas l'avis que, d'une façon générale, dans les conditions des rapports de travail de la production capitaliste, les travailleurs puissent profiter du progrès technique et scientifique. À notre avis, cette ligne est en contradiction avec les lois de la dialectique et avec celles de l'histoire du progrès social. Nous pensons que c'est seulement après la transformation des rapports de travail de la production capitaliste en rapports de travail de production socialiste, transformation obtenue par un processus révolutionnaire, que les conditions peuvent être créées pour que le progrès technique et scientifique soit profitable aux ouvriers.

Ce ne sont là que quelques exemples pour montrer combien cette ligne est obscure. Sans une ligne nette, comme celle contenue dans notre Programme d'Action que nous pouvons, en principe, appeler légitimement une ligne anti-impérialiste basée sur la lutte des classes, la tactique ne sera pas claire non plus. C'est pourquoi nous sommes persuadés que la ligne d'unité telle quelle est exposée surtout dans le premier rapport, ne peut, en aucune façon, renforcer la lutte des masses ouvrières pour leur émancipation.

Me basant sur l'expérience du mouvement syndical sur le plan national et international, je suis personnellement suffisamment conscient de l'importance de l'unité pour attirer de larges masses de travailleurs non-organisés au sein de nos organisations syndicales. Cependant, l'orientation que j'ai déjà signalée devrait être en toutes circonstances la ligne de direction principale. Bien que dans notre tactique nous n'avancions pas des revendications révolutionnaires, cette tactique devrait néanmoins être subordonnée à notre lutte révolutionnaire. C'est précisément ici que nous devrions comprendre l'importance de l'éducation des masses de travailleurs afin de les soustraire à l'influence d'une direction réactionnaire dangereuse et d'élever leur conscience politique afin de les convaincre de la nécessité de la lutte révolutionnaire des travailleurs pour leur émancipation.

Dans un intervalle de temps aussi bref, il nous est impossible de traiter les nombreuses questions du rapport. Néanmoins, nous pouvons établir que nos propres principes diffèrent fondamentalement de ceux exposés dans les premier et deuxième rapports.

Il s'ensuit que nous, membres de la délégation du SOBSI, ne pouvons qu'adopter une position qui rejette les 1er et 2e rapports. Par cette attitude, nous n'avons nullement l'intention de changer le caractère de la FSM, comme nous l'avons déjà dit à maintes reprises.

Au contraire, par cette attitude, nous nourrissons le plus profond désir que la FSM revienne sur ses positions d'il y a plusieurs années, lorsqu'elle élevait très haut le drapeau de l'anti-impérialisme et prenne des décisions qui obtiendront l'unanimité sur des problèmes d'importance et de principe.

Nous désirons sincèrement que la FSM reste toujours étroitement unie dans sa lutte contre l'impérialisme. Si, de fait, des différences d'opinions sur des questions de principe existent, nous aimerions que la vie démocratique de tous les organes de la FSM soit étendue, que les consultations soient développées, et qu'on évite d'imposer des opinions, en particulier aux centrales nationales affiliées qui luttent âprement contre l'impérialisme et gardent un profond caractère prolétarien.


Déclaration du délégué du PKI, Youssouf Adjitorop, au 5e Congrès du Parti du Travail d'Albanie[4]

Tirana, 4 novembre 1966

Chers Camarades

À l'heure actuelle, les communistes et le peuple indonésiens traversent une période de grandes difficultés. La barbare terreur blanche et la brutale répression perpétrées sous la dictature militaire des généraux de droite après les événements du 30 septembre [1965] contre les communistes et progressistes indonésiens, ont constitué un revers temporaire dans le mouvement révolutionnaire du pays.

Aujourd'hui, pas moins de 300 000 communistes et autres progressistes languissent dans les prisons et camps de concentration. Le régime militaro-fasciste se prépare à les assassiner tous au moyen de tortures sauvages et en les affamant jusqu'à ce que mort s'en suive. Dès à présent, un grand nombre d'entre eux souffre de dysenterie et de l'oedème de la faim. Nous sommes convaincus que les marxistes-léninistes et le peuple révolutionnaire du monde entier ne permettront jamais que ce crime inhumain reste impuni et sauront élever les protestations les plus véhémentes contre ce complot ignoble des fascistes indonésiens.

Les révisionnistes modernes, ayant pour centre la clique dirigeante du PCUS, ont blâmé sans discernement le PKI, l'accusant d'être à la remorque du Parti Communiste Chinois, et ils se sont efforcés de diviser les rangs des Communistes indonésiens, ils ont hypocritement exprimé leur “solidarité” avec les Communistes indonésiens mais, dans la pratique, ont aidé le régime militaro-fasciste des généraux de droite dirigés par Suharto-Nasution. Ce faisant, concrètement, ils ont adopté la même position que les impérialistes ayant à leur tête les USA. En vain, ils ont souhaité que le PKI, Parti Marxiste-Léniniste, ne puisse pas se relever, de façon à pouvoir le remplacer par un Parti Communiste bidon qui suivrait inconditionnellement leur ligne révisionniste.

Ils rêvent en plein jour! Le PKI n'est pas un Parti révisionniste. Assumant sa responsabilité envers le prolétariat indonésien et international, le PKI a commencé à tirer les nécessaires leçons et conclusions de ses expériences amères. Le PKI a perdu des centaines de milliers de ses meilleurs militants et cadres, y compris parmi ses principaux dirigeants. Il a transformé le grave préjudice subi en une détermination d'acier afin d'écraser une fois pour toutes les réactionnaires de l'intérieur. Nous pouvons dire avec la conviction la plus ferme qu'aujourd'hui le PKI a effectivement surmonté la grave crise dont il a souffert à la suite de la terreur contre-révolutionnaire.

Aujourd'hui, non seulement le PKI reconstruit son organisation et répare les dommages qu'il a subis, mais, bien plus, grâce à une sérieuse critique et autocritique pratiquées au niveau de la Direction et du Parti tout entier, le PKI s'oriente sur une voie juste, la voie de la Révolution qui est illuminée par le marxisme-léninisme. Pas à pas, les révolutionnaires et les démocrates se réorganisent et déploient une lutte de résistance contre la dictature militaire des généraux de droite de l'armée indonésienne dirigée par Suharto-Nasution.

En tirant les leçons de ces amères expériences, il faut souligner que l'une des causes les plus importantes du revers essuyé par notre peuple dans son combat révolutionnaire est l'erreur commise par le PKI dans son appréciation de la nature de classe du pouvoir d'État en Indonésie. En vérité, après 1949, quand le gouvernement réactionnaire de Hatta eut conclu les Accords de la “Table ronde”[5] avec les impérialistes hollandais, l'État de la République d'Indonésie était devenu un instrument aux mains de la bourgeoisie compradore et des propriétaires fonciers indonésiens dans le but de sauvegarder les intérêts de l'impérialisme et de maintenir les vestiges du féodalisme, afin, aussi, de réprimer le peuple en particulier les ouvriers et les paysans, qui mènent la lutte contre l'impérialisme et les vestiges de la féodalité. La lutte révolutionnaire du peuple indonésien depuis 1949 a obtenu certains résultats qui ont diminué le caractère antidémocratique du pouvoir bourgeois, mais en aucune façon ceci n'a fondamentalement altéré la nature de classe de ce pouvoir. L'exagération des résultats obtenus par la lutte révolutionnaire de cette période a donné naissance à la “théorie” suivant laquelle le pouvoir d'État de la République d'Indonésie revêtait deux aspects: l'“aspect anti-peuple” et l'“aspect pro-peuple”. Conformément à cette “théorie” erronée des “deux aspects”, l'État cesse d'être un instrument de répression aux mains des classes dominantes contre les autres classes, mais peut devenir un instrument à la fois au service des classes oppresseuses et des classes opprimées. Cette “théorie” a conduit à illusion suivant laquelle le changement fondamental du pouvoir d'État, c'est-à-dire la naissance d'un pouvoir populaire, pourrait être accompli pacifiquement par le développement de l'“aspect populaire” et par la liquidation graduelle de l'“aspect anti-populaire”. Dans la pratique, cette “théorie” a privé le prolétariat de son indépendance au sein du Front Uni avec la bourgeoisie nationale, dissous les intérêts du prolétariat dans ceux de la bourgeoisie nationale et placé le prolétariat à la remorque de la bourgeoisie nationale.

Pour que le prolétariat puisse reconquérir la direction de la lutte d'émancipation du peuple indonésien, il est absolument indispensable que le PKI rectifie l'erreur de la “théorie des deux aspects” et établisse les principes justes du marxisme-léninisme sur la question de l'État et de la Révolution. Le PKI a affirmé que "le peuple ne prendra le pouvoir qu'au travers d'une révolution armée dirigée par la classe ouvrière, en déracinant le pouvoir de la bourgeoisie compradore, des capitalistes bureaucratiques et des propriétaires fonciers qui représentent les intérêts de l'impérialisme et des vestiges du féodalisme". En même temps, notre Parti a également insisté sur le fait suivant: "la lutte armée pour battre la contre-révolution, tout comme une Révolution ne doit pas être menée sous forme d'aventure militaire ou sous forme de putsch, formes de lutte détachées de la prise de conscience des masses populaires"; notre Parti a également rappelé que "ce sont les masses populaires qui se libéreront elles-mêmes".

Les événements d'Indonésie ont démontré la complète banqueroute de la “théorie du passage pacifique” sous quelque forme que ce soit, et les dangers qu'elle constitue pour le mouvement révolutionnaire. Ces événements ont montré quels grands sacrifices le Parti du prolétariat doit payer, quand il a l'illusion, même la plus réduite, sur le “passage pacifique” et quand il abandonne le principe de la Guerre du Peuple dans la solution de la contradiction entre le peuple et les classes réactionnaires de l'intérieur. Ceci est la plus importante leçon à tirer des amères expériences de l'Indonésie.

Le PKI a tiré de son expérience la leçon que la lutte contre le révisionnisme moderne dans le mouvement communiste international doit être étroitement combinée avec la lutte la plus intransigeante contre toute manifestation de révisionnisme moderne dans ses propres rangs.

En 1953, commémorant le 60e anniversaire de la naissance du camarade Mao Tsé-toung, le camarade D. N. Aidit écrit: "la voie de Mao Tsé-toung est l'unique voie de la Révolution indonésienne". Les expériences du PKI ont montré que toute déviation hors de cette voie conduit à de sérieux revers dans la lutte révolutionnaire. Nous avons réalisé maintenant que l'unique voie victorieuse pour le peuple indonésien est la voie de la Guerre du Peuple adaptée aux conditions concrètes de l'Indonésie.

En développant la critique à la base, en promouvant les critiques de tous les membres du Parti, et en menant une lutte de principe sérieuse à l'intérieur du Parti, le PKI a formulé 3 tâches ou les Trois Mots d'Ordre du Parti pour la conduite de la Révolution indonésienne à la victoire finale:

Premièrement: continuer à reconstruire le PKI conformément à la ligne marxiste-léniniste, être un Parti libre de toute sorte d'opportunisme, combattant résolument le subjectivisme et le révisionnisme moderne; en même temps, continuer à faire se lever les masses en particulier les ouvriers et les paysans, à les organiser, à les mobiliser.

Deuxièmement: être prêt à mener une lutte armée de longue durée comprenant la Révolution agraire de la paysannerie dans les campagnes.

Troisièmement: former un Front Uni de toutes les forces, opposées à la dictature militaire des généraux de droite ayant à leur tête Suharto et Nasution, un Front Uni basé sur l'alliance de la classe ouvrière et de la paysannerie sous la direction du prolétariat.

Armé du Marxisme-Léninisme et de la pensée de Mao Tsé-toung, le PKI sera sans aucun doute capable d'assumer ces trois tâches d'une façon conséquente en vue de défaire la dictature militaire des généraux de droite ayant à leur tête Suharto et Nasution et d'établir un pouvoir populaire.

Nous savons que dans cette lutte le PKI continuera à recevoir les grands encouragements et la solidarité internationaliste manifestés par les marxistes-léninistes du monde entier. Pour le soutien qu'ont apporté le Parti du Travail d'Albanie et les autres marxistes-léninistes au PKI durant la période la plus difficile de son histoire, le PKI tient à exprimer sa gratitude la plus profonde.

Une fois de plus, nous tenons à vous féliciter à l'occasion du Ve Congrès du Parti du Travail d'Albanie et à souhaiter à ce Congrès les succès les plus larges.

Vive le Parti du Travail d'Albanie, Avant-Garde de la lutte révolutionnaire du Peuple Albanais et ferme défenseur de la bannière du marxisme-léninisme!

Vive la solidarité militante entre le Parti du Travail d'Albanie et le Parti Communiste d'Indonésie!

Vive l'unité des authentiques marxistes-léninistes du monde!

Vive le Camarade Enver Hoxha!

Tirana, 4 novembre 1966


Indonésie: Des communistes analysent les causes de la tragédie

L'Humanité, 11 décembre 1967

L'Appel du groupe marxiste-léniniste du Parti communiste indonésien dont nous avons publié hier de premiers extraits, traite ensuite des événements tragiques de l'automne 1965.

L'analyse des faits témoigne que le “Mouvement du 30 septembre 1965” a été déployé par des unités des forces armées de la République indonésienne, et tout d'abord par les unités terrestres composées des militaires les plus progressistes. Ce mouvement se concentrait à Djakarta et était de ce fait une action déclenchée du centre dans l'espoir qu elle allait se propager à toutes les régions de notre patrie.

Il était prévu d'atteindre les objectifs suivants:

1. Ecraser le complot du Conseil des généraux et purger les forces armées en expulsant les partisans de ce complot.

2. Fonder un Conseil révolutionnaire comme aide au Nasakom et prédécesseur de la démocratie populaire, chargé de réaliser consécutivement les cinq principes de la révolution indonésienne.

La défaite du “Mouvement du 30 septembre” ne provient nullement du fait que nous ayons eu devant nous un adversaire extrêmement fort, ni que nous et nos combattants ayons été insuffisamment braves. Ses raisons objectives sont les suivantes: irresponsabilité de certains dirigeants du parti, pagaille idéologique, politique et d'organisation, résultant objectivement du révolutionnarisme petit-bourgeois, zèle révolutionnaire excessif, volonté de vaincre le plus rapidement possible, tentative injustifiée de forcer l'avènement de la révolution, évaluation spéculative du rapport des forces, jeu fantaisiste et aventuriste, etc.

À cette époque, la crise économique s'aggrave en Indonésie, toutes les branches clés sont en récession, ce qui entraîne la réduction du niveau de vie du peuple et la hausse rapide des prix des articles de grande consommation.

Les forces révolutionnaires et progressistes ont plus d'une fois tenté de trouver une issue, mais leurs efforts ont été vains, en raison du sabotage de la réaction intérieure, de l'accroissement sans précédent des crédits militaires, du pillage des fonds publics, etc.

Ces difficultés économiques n'étant pas surmontées, cela a suscité un mécontentement général des forces progressistes révolutionnaires d'Indonésie. La réaction intérieure en a profité pour lancer une campagne de discrédit contre le régime de Sukarno, campagne qui n'a pas manqué d'affecter les sentiments des grandes masses ayant une faible conscience politique...

Une décision inconsidérée

La santé du président Sukarno s'étant gravement altérée, cela a engendré différentes rumeurs dans les milieux politiques. À cette même époque s'est concrétisée la conspiration du Conseil des généraux dont Hatta et Nasution formaient le brain trust. Ses préparatifs étaient si minutieux et prudents qu'il était presque exclu que l'opinion en soit informée car la conspiration n'englobait que des officiers supérieurs du centre et de plusieurs régions. Cependant Subandrio l'a appris par ses services centraux de renseignements (BPI)[6] et en a informé le président et le Parti...

Si à ce moment l'unité avait été réalisée pour créer un front commun de lutte opposé au Conseil des généraux, l'Indonésie aurait connu un immense progrès politique, les forces nationales progressistes se seraient consolidées et un gouvernement de coopération, enjeu d'une lutte prolongée, aurait été formé...

Les informations dont on dispose témoignent également que le Conseil des généraux manquait d'unanimité quant à la date d'intervention...

Des dirigeants du Parti Communiste indonésien, indique le document, entreprirent un voyage à l'étranger juillet-août 1965) et visitèrent notamment la Chine. À leur retour il s'est avéré

que la direction du Parti avait pris la décision inconsidérée de se préparer à “une mission” de “sauvetage”, avec le président Sukarno et les autre forces démocratiques ou sans eux. Cette décision avait été prise à un moment où la situation révolutionnaire faisait défaut. Aucune faiblesse ne se faisait sentir dans la situation des autorités, les grandes masses n'étaient pas prêtes aux actions armées. C'était une aventure pure et simple qui n'avait rien à voir avec la théorie marxiste de l'insurrection armée.

Sans l'appui des masses

En ces journées difficiles, par son appui à l'action armée d'Untung la direction du Parti a commis les erreurs politiques suivantes: les promoteurs et les partisans de l'action armée d'Untung n'ont pas tenu compte de la nécessité d'attirer de leur côté les masses pour bénéficier de l'appui des forces progressistes du pays. Après s'être emparés de la radio centrale, ils n'ont pas exposé au peuple un programme positif de réformes sociales et économiques, ils n'ont pas appelé la classe ouvrière et la paysannerie à la vigilance devant la menace du complot des généraux...

Lorsque tous les hommes politiques connus ont refusé de participer au “Conseil révolutionnaire”, les dirigeants du Parti ont diffusé avec un grand retard la déclaration du Bureau politique se désolidarisant du “Mouvement du 30 septembre”, mais ils n'ont pas démenti l'accusation d'avoir soutenu l'épuration réalisée par Untung et ses partisans...

En 24 heures, beaucoup de dirigeants provinciaux et régionaux du Parti furent arrêtés par les autorités sans avoir pratiquement opposé de résistance. Dans les journées qui suivirent, des comités du Parti, désillusionnés sur le compte de la direction, découragés par la capitulation massive devant les autorités réactionnaires, annoncèrent leur dissolution et condamnèrent les dirigeants du Parti...

La passivité et la panique de la direction du Parti devant la tension intérieure l'ont conduite à la capitulation: elle a placé tous ses espoirs dans le président Sukarno et sa solution politique de la question et non dans la puissance des masses.

Tandis que le Parti attendait en vain les initiatives du président Sukarno, les réactionnaires ne dormaient pas... Une terreur blanche barbare fut déclenchée...

L'Appel tire les conclusions du revers terrible subi par les révolutionnaires indonésiens:

La principale cause de l'échec essuyé par le PCI dans la direction de la révolution, c'est qu'il ne possédait pas encore toutes les qualités propres à un parti de type léniniste, de type bolchevik ayant un caractère de masse. Dans le passé, le Parti n'a pas accordé une attention suffisante à l'accroissement du rôle des éléments prolétariens dans la vie de Parti, à l'élévation de leur niveau politique, idéologique et culturel. Ces derniers temps, il a surestimé l'esprit révolutionnaire de la paysannerie... Les portes ont été largement ouvertes à la pénétration d'éléments petits-bourgeois qui l'ont submergé sur le plan idéologique, politique et d'organisation... Sur le plan de l'organisation, le Parti s'écartait toujours davantage, dans sa vie intérieure, des principes de démocratie et de direction collective, s'adonnant de plus en plus au culte de la personnalité...

Créer un front uni de la gauche

Le Parti, déclare l'appel, doit revenir dans la bonne voie qui est celle de la création du front d'union nationale. Il importe d'accroître l'influence du Parti dans les masses populaires, en utilisant toutes les formes de lutte, légales et illégales; de tenir compte des aspirations et revendications de toutes les couches travailleuses concernant l'élévation de leur niveau de vie; réaliser sur une échelle croissante et judicieusement des actions révolutionnaires de masse pour les droits démocratiques et le progrès social.

Il convient de poursuivre l'édification d'un parti de type bolchevik ayant un caractère national de masse, en admettant de préférence les ouvriers...

Afin de conserver l'unité réelle du Parti et de le rénover, il convient de se désolidariser résolument de ceux qui continuent à défendre des positions sectaires et ultra-gauchistes, de ceux qui ont manifestement poussé le Parti vers l'aventurisme et ont été contre la cohésion du mouvement communiste international...

Notre Parti a pour tâche immédiate de rassembler les forces progressistes, démocratiques, et patriotiques dans un front uni de la gauche capable de mener une lutte conséquente pour infliger une défaite aux forces pro-impérialistes et anti-démocratiques réactionnaires, et de combattre pour que l'Indonésie reste dans le camp anti-impérialiste et pacifique, et maintienne de bons rapports avec les pays socialistes.

Cette tragédie du Parti Communiste indonésien souligne le tort immense que peut causer l'alignement sur la position aventuriste de Mao Tsé-toung.

Ainsi que le fait ressortir le document dont nous avons publié de larges extraits, l'expérience de l'Indonésie a démontré que le fait d'utiliser la force armée n'est pas en soi suffisant pour garantir le succès. Bien au contraire, dans la mesure où la lutte armée n'est pas adaptée aux conditions et aux circonstances des différents pays, elle peut conduire à l'échec et au recul. Ce qui est le cas de l'Indonésie. Il en serait de même dans les différents pays de l'Europe Occidentale si l'on voulait recourir en toute circonstance aux mêmes formes de lutte qui dans certains cas ont été fructueuses en Asie, en Afrique et en Amérique latine.


Notes

 

 

 

 



[1]. Sugiri, vice-président du SOBSI (Centrale syndicale panindonésienne), Rapport au 6e Congrès mondial de la FSM (Fédération Syndicale Mondiale), Varsovie 8‑22 octobre, présenté à la 12e séance du 15 octobre 1965, Compte rendu des travaux, Varsovie 8‑22 octobre 1965, slnd, 1000 pages, pp. 509‑515.

[2]. Cf. Glossaire Indonésie 1914‑1966. [Note 321Ignition.]

[3]. Cf. Glossaire Indonésie 1914‑1966. [Note 321Ignition.]

[4]. Extraits publiés dans l'Humanité Nouvelle, n° 30, 1 décembre 1966, p. 8‑9. La délégation du PKI était conduite par Youssouf Adjitorop, membre du BP et président du secrétariat du CC. Soigné en Chine lors du Mouvement du 30 septembre 1965 il fut l’un des rares responsables du PKI à éviter la mort.

[5]. Cf. Glossaire Indonésie 1914‑1966. [Note 321Ignition.]

[6]. Cf. Glossaire Indonésie 1914‑1966. [Note 321Ignition.]