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Eugène Pottier: Alojamientos insalubres

 

 

Eugène Pottier (París, 4 octubre 1816 - 6 noviembre 1887).

Obra no datada.

Reproducido según:

Pierre Brochon (Ed.), Eugène Pottier - Oeuvres complètes, Paris, Editions François Maspero, 1966.

 

 

 

 

 

 

 

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Textos de Eugène Pottier - Índice

 

 

 

 

 

 

 

 

Alojamientos insalubres

Ya somos el ocho, el día del termino:
No tenemos el primer real.
Pero espero a Buitre a pie firme,
Que viene y le tuerzo el cuello.

No son amenazas vanas,
Soy mujer de un obrero.
Chupa la sangre de nos venas,
¡Se venga de un homicida!
Nos podrimos en esta cloaca.
Nuestros alquileres, de este viejo ladrón
Han pagado la casucha sucia,
Al menos cuatro veces su valor.

Desde veinte anos me lamento
En su hoyo, sin claridad y aire.
Hace cinco veces que nos aumenta.
Al entrar, ya estaba caro.
He pasado allí veinte largas cuaresmas
Pues a que sirve mudarse?
Estos pícaros en todos partes son los mismos,
Uno ya no sabe donde alojarse.

La escalera negra es una vergüenza,
Tan es degradado, pegajoso.
Del lugar, de los plomos cuando el olor sube,
El álcali vos empuña de los ojos.
El hace oro de este cieno,
Tomando la mejor parte del trabajo.
Es una peste que a nosotros alquila
Tiene la tifoidea como arrendatario.

Cual vivienda asquerosa la nuestra:
Un cubo para reventarse.
Todos mis hijos uno después del otro,
Los pierdo en esta casa.
Entre estos cuatro muros verdosos,
La humedad que inhalamos
De los tabiques despega los yesos
Y a nosotros despega los pulmones.

El pueblo odia estos carroñas
Y habla de expropiarlos.
Yo despacho más rápido el trabajo,
Quiero la vida del usurero.
Pobres diablos de inquilinos,
¡Cuando será la revolución!
Suprimir los propietarios,
¿No es la solución?

 

Logements insalubres

Voici le huit, le jour du terme:
Nous n’avons pas le premier sou.
Mais j'attends Vautour de pied ferme,
Qu'il vienne et je lui tords le cou.

Ce ne sont pas menaces vaines,
Je suis femme d’un ouvrier.
Il suce le sang de nos veines,
On se venge d’un meurtrier!
Nous pourrissons dans ce cloaque.
Nos loyers, de ce vieux voleur
Ont payé la sale baraque,
Au moins quatre fois sa valeur.

Depuis vingt ans je me lamente
Dans son trou, sans jour et sans air.
Voilà cinq fois qu’il nous augmente,
En entrant, c’était déjà cher.
J’ai passé là vingt longs carêmes,
Car que sert de déménager?
Ces gueux-là sont partout les mêmes,
On ne sait plus où se loger.

L'escalier noir est une honte,
Tant il est dégradé, poisseux.
Des lieux, des plombs quand l’odeur monte,
L’alcali vous empoigne aux yeux.
Il fait de l’or de cette boue,
Prenant le plus clair du travail.
C’est de la peste qu’il nous loue
Il tient la typhoïde à bail.

Quel logis infect que le nôtre:
Une boîte de crevaison.
Tous mes enfants l’un après l'autre,
Je les perds dans cette maison.
Entre ces quatre murs verdâtres,
L’humidité que nous humons
Des cloisons détache les plâtres
Et nous détache les poumons.

Le peuple hait cette charogne
Et parle de l’exproprier.
Moi je vais plus vite en besogne,
Je veux la peau de l’usurier.
Pauvres bougres de locataires,
A quand la révolution!
Supprimer les propriétaires,
N’est-ce pas la solution?