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Album de George Grosz:
Das Gesicht der herrschenden Klasse
(Le visage de la classe dominante)

 

 

Das Gesicht der herrschenden Klasse ‑ 57 politische Zeichnungen von George Grosz.

(Le visage de la classe dominante ‑ 57 dessins politiques de George Grosz.)

3e édition augmentée, Berlin, Malik-Verlag, novembre 1921.

Certains des dessins, avant d'être inclus dans le présent album, figuraient déjà dans les publications suivantes:

- les journaux Die Pleite (La faillite), Der blutige Ernst (Le sérieux sanglant), Der Gegner (L'adversaire)

- l'album "Gott mit uns" (Dieu avec nous)

- le livre "Tragigrotesken der Nacht" (Tragi-grotesques de la nuit)

- le recueil de contes "Was Peterchens Freunde erzählen" (Ce que racontent les amis du petit Pierre)

- le Deutsche Montagszeitung (Journal du lundi allemand).

 

 

 

 

 

 

Liens complémentaires:

 

 

Allemagne 1918‑1939

 

 

 

 

 

 

Écrit: janvier 2013
Dernière modification: septembre 2014

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Tableaux de George Grosz - Sommaire

 

 

 

 

 

 

L'intégralité de l'album se trouve ici

 

 

 

 

 

 

Quelques annotations sur les dessins

1. Rückkehr geordneter Zustände

"Les choses rentrent dans l'ordre"

 

2. Aus dem Leben eines Sozialisten

"Scène de la vie d'un socialiste"

- Friedrich Ebert

[1]

Le 30 octobre 1918 des mutineries éclatent parmi les troupes de la marine de guerre à Kiel. Elles s'étendent au cours des premiers jours de novembre et se transforment en mouvements insurrectionnels. Le 9 novembre le prince Max von Baden annonce l'abdication de l'empereur Wilhelm II et confère à Friedrich Ebert en tant que dirigeant du parti le plus fort au parlement ‑ le SPD ‑ le poste de chancelier. Le 10 novembre est constitué un organe gouvernemental dénommé “conseil des mandatés du peuple” [Rat der Volksbeauftragten]. Il est composé de trois représentants du Parti social-démocrate d'Allemagne (Sozial-demokratische Partei Deutschlands, SPD): Ebert, Philipp Scheidemann, Otto Landsberg, et trois autres du Parti social-démocrate indépendant d'Allemagne (Unabhängige Sozial-demokratische Partei Deutschlands, USPD): Hugo Haase, Wilhelm Dittmann, Emil Barth. Ebert et Haase président le conseil conjointement. Le 11 février 1919, l'Assemblée nationale constituante réunie à Weimar élit Ebert comme président, et le 24 octobre 1922 le Reichstag (le parlement, qui existait déjà sous ce nom sous la monarchie, mais qui a été nouvellement formé en juin 1920 selon la constitution adoptée en juillet 1919) prolonge le mandat d'Ebert jusqu'au 23 juin 1925. Ebert décède en février 1925.

 

3. Der eiserne Noske

"Le Noske de fer"

Sur le bandeau de la gerbe, on distingue des bribes d'inscription: "dem grossen" ("au grand"), "dankbare Deutschland" ("patrie reconnaissante").

Sur la feuille que Noske tient dans la main, est écrit: "Wer weitergeht wird erschossen" ("Qui avance sera abattu")

La statue renversée pour céder la place à Noske représente le maréchal Hindenburg (cf. plus bas).

- Gustav Noske:

[2]

Le 29 décembre les représentants de l'USPD au conseil des mandatés du peuple (cf. plus haut, au sujet de Friedrich Ebert) démissionnent, et deux membres du SPD supplémentaires intègrent le conseil: Rudolf Wissel, ainsi que Noske. Ce dernier est en charge de l'Armée et de la Marine.

Au début de janvier 1919, une situation conflictuelle se produit à Berlin, provoquée notamment par la destitution du président de la police de Berlin, Emil Eichhorn, qui est membre de l'USPD. Le 6 janvier, le ministre de la Guerre prussien Walther Reinhardt nomme Noske commandant suprême des troupes gouvernementales pour Berlin et environs, auquel les pouvoirs exécutifs sont conférés avec l'accord du conseil central [Zentralrat] des conseils d'ouvriers et de soldats [Arbeiter- und Soldatenräte]. Pendant une semaine ont lieu des affrontements violents entre manifestants opposés au gouvernement, et les forces de répression. Le 12, le mouvement est vaincu; on compte plus d'une centaine de morts depuis le 6. Durant tout le mois de janvier et celui de février, des mobilisations de travailleurs se développent, notamment dans la Ruhr et en Allemagne centrale. Le gouvernement met en oeuvre la répression militaire, à l'aide des corps francs [Freikorps]. Au début de mars, les luttes se répercutent sur Berlin. Le pouvoir exécutif est de nouveau conféré à Noske (entretemps devenu ministre de la défense dans un gouvernement formé le 13 février, avec Phillip Scheidemann, du SPD, comme premier ministre).

En janvier 1920, une fois de plus, des mouvements de protestation se développent à Berlin, à l'occasion des débats au Reichstag concernant la loi sur les conseils d'entreprises [Betriebsräte]. La police tire sur les manifestants, il y a 42 morts. C'est encore Noske, en tant que ministre de la Reichswehr (Reichswehr est le terme désignant les forces armées), à qui le pouvoir exécutif est conféré. Puis, le 13 mars, le général de la Reichswehr Walther von Lüttwitz déclenche un putsch, en collaboration avec Wolfgang Kapp. La riposte principalement portée par les travailleurs, met en échec l'entreprise; le 17, Kapp abandonne ses prétentions. Mais la mobilisation se poursuit dans le but de réduire radicalement l'influence des forces réactionnaires dans l'armée. Noske est visé, lui aussi, à cause de ses responsabilités concernant l'utilisation des corps francs comme forces de répression contre le mouvement ouvrier et populaire. Il est contraint de démissionner de son poste de ministre de la Reichswehr, le 22 mars.

                                           Erich Koch (député DDP), notes, 13 février 1919[3]

Plus je vois de près les gens qui du côté social-démocrate sont censés prendre en main ces tâches, plus la situation me parait préoccupante. [...]
Le plus énergique (obséquieux?) de tous, c'est Noske, qui effectivement donne l'impression, comme si sous la surface d'un rédacteur et homme du peuple les instincts d'un sabreur n'aurait fait que sommeiller en lui. Finalement, chez lui aussi on peut constater de petites frasques. Bien que je ne sois jamais à cheval sur les principes, je ne peux néanmoins accepter que les messieurs installés dans le château, Ebert et Scheidemann, la nuit de vendredi dernier, passent encore venant du château devant leurs gardes d'honneurs en direction du Fürstenkeller, Noske en tête comme force armée avec une hallebarde décrochée quelque part au château, pour rentrer ensuite parfois seulement à 4 heures au château en passant devant les gardes.

[Les sessions de l'Assemblée nationale constituante se tiennent au Deutsches Nationaltheater qui occupe le bâtiment du Château de Weimar]

Der eiserne Hindenburg (le Hindenburg de fer):

Peu après le début de la Première guerre mondiale, se rependait dans l'Empire allemand une forme de propagande consistant à ériger des monuments en bois servant de point d'attraction pour des ventes caritatives de clous (en fer, argent et or selon la somme donnée), que les donateurs acquièrent afin de les planter dans le monument. À Berlin fut ainsi érigée en 1915 une statue du maréchal Hindenburg haute de 13 mètres, appelée communément le "Hindenburg de fer"; elle disparût en 1919.

- Un petit florilège des méfaits accomplis par Gustav Noske:

15 janvier 1916: "les soldats allemands ne sont pas des descendants d'africains dont les pères se nourrissaient encore de chair humaine" 
5 novembre 1918: Noske président du conseil de soldats à Kiel 
Décembre 1918: Noske Mandaté du peuple 
6 janvier 1919: Noske fait le "chien sanguinaire" 
11 janvier 1919: Noske, "un travailleur est placé à la tête du pouvoir de la république socialiste" 
14 janvier 1919: La force des armes contre les "actes de violence de la part des gens de Spartakus et d'éléments criminels" 
15 janvier 1919: Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg sont livrés aux soldats de la Division de tirailleurs de cavalerie de garde commandée par le capitaine Waldemar Pabst. Ils sont assassinés. Quelques semaines plus tard, Noske à Waldemar Pabst: "Les félicitations les plus cordiales à son soutien fidèle et sa jeune épouse." 
9 mars 1919: "Toute personne qui est trouvée en combattant les troupes gouvernementales les armes à la main, doit être fusillée immédiatement." 
13 mars 1919: La "racaille craignant la lumière", les "hyènes de la révolution" 
Janvier et mars 1919: "Naturellement à Berlin en janvier et encore plus en mars, il y a eu des oeufs cassés." 
25 juin 1919: "Les insurrections doivent être écrasées" 
20 janvier 1920: "Le gouvernement restera ferme, pour le reste, c'est Noske qui devra s'en charger." 
1934: Noske défend son honneur 
1947: Gustav Noske exhibe son livre d'or 

- Dessin de George Grosz paru dans le magazine Die Pleite [Le fiasco] (1re année, n° 1 - février 1919):



"Noske au travail"

- Le putsch Lüttwitz-Kapp (cf. plus loin, n°14):

Le 13 mars 1920 à Berlin, des troupes des putschistes barrent le quartier où se trouve le siège du gouvernement. Sur la photo[4] (prise sur le Wilhelmsplatz), la banderole: "Halt! Wer weiter geht wird erschossen" ("Stop! Qui avance, sera abattu").

[5]

 

4. Wir treten zum Beten vor Gott den Gerechten!

"Nous nous présentons devant dieu le juste pour prier!"

 

5. Fehrenbach, des deutschen Reiches allerchristlichster Kanzler

"Fehrenbach, le chancelier on ne peut plus chrétien de l'empire allemand"

Sur la feuille posée sur la table est écrit "Entwaffnung" ("Désarmement").

Konstantin Fehrenbach:

[6]

En juillet 1918, Fehrenbach qui est député du Zentrum (Zentrumspartei), est élu comme président du Reichstag. En 1919/1920 il est président de l'Assemblée nationale constituante de Weimar. Après les élections au Reichstag de juin 1920 il devient chancelier. À ce titre il dirige la délégation allemande aux conférences sur les réparations, à Spa et à Londres. Après la fixation du montant de la dette de réparations à 132 millions de Goldmark, l'assemblée nationale (le Reichstag) refuse d'entériner cette décision, et Fehrenbach démissionne en mai 1921. Il décède en mars 1926.

 

6. Volkes Stimme ist Gottes Stimme

"La voix du peuple, c'est la voix de dieu"

Le tableau montre une ménagerie de politiciens.
Parmi eux on remarque en particulier l'âne équipé d'une cloche, que l'on peut ainsi voir comme jouant un rôle de président du parlement, entouré de députés des diverses tendances. Les uns et les autres ânonnent des bribes de discours:

                                           - die Gefahr kommunistischer Putsche (le danger de putschs communistes)
- Ausnahmezustand (état d'exception)
- Sabotage durch die Rechtspartien (sabotage des partis de droite)
- die Gefahr eines linksradikalen Putsches (le danger d'un putsch de la gauche radicale)
- keine Putschisten von rechts und links (pas de putschistes ni de droite ni de gauche)
- Aufhebung der Militärgerichtsbarkeit (levée de la juridiction militaire)

                                      À gauche, le militaire levant le poing proclame:

                                           "Ich bete an die Macht der Liebe"
... Lebhafter Beifall bei der Mehrheit) Nur wenn wir den Gedanken der Verschwörung abschwören, kann Deutschland wieder erstehen. Das ist mein heiligster Wunsch an den ersten Reichstag der Republik, daß er eine gewaltige Mehr...
zweifellos als disziplin- und staatsfeindlich bezeichnen ...
bewaffnete Banden von zirka fünfhundert Mann überfallen dort die Güter.

("J'adore pieusement la puissance de l'amour"
... vifs applaudissements chez la majorité. Seulement si nous abjurons l'idée de la conspiration, l'Allemagne peut réaliser sa résurrection. C'est cela mon voeux le plus sacré en direction du premier Reichstag de la république, qu'il... une puissante majo...
sans aucun doute qualifier comme hostile à la discipline et à l'état...
là-bas des bandes armées d'environ cinq cents hommes attaquent les propriétés

                                      À droite, le personnage tenant un crayon dans la main pense "Wir Deutschen fürchten Gott" (Nous, les allemands, craignons dieu). Il a écrit:

                                            Wir halten uns von allen Übertreibungen fern, aber gerade darum müssen wir vor aller Öffentlichkeit und bestimmt erklären, daß die Verpflanzung von ungefähr 50 000 fremdrassigen Truppen in das Herz Europas ein Verbrechen am gesamten Europa ist.

Nous nous tenons loin de toute exagération, mais précisément pour cela nous devons déclarer devant le public entier et de façon catégorique, que la transplantation au coeur de l'Europe d'environ 50 000 troupes de race étrangère est un crime en direction de l'ensemble de l'Europe.

 

7. 's riecht hier nach Pöbel!

"Ça sent la populace par ici!"

 

8. Gebet dem Kaiser, was des Kaisers ist, bis zum letzten Hauch von Weib und Kind

"Donnez à l'empereur ce qui est à l'empereur, jusqu'au dernier soupir de femme et enfant"

Sur le bras, est écrit: "Lohnabzug" ("Retenue de salaire").

 

9. Vampire der Menschheit

"Vampires de l'humanité"

 

10. Wie der Staatsgerichtshof aussehen sollte

"Voilà de quoi la Haute Cour constitutionnelle devrait avoir l'air"

Au mur du fond, est accroché un portrait de Karl Liebknecht.

 

11. Wo die Dividenden herkommen...

"D'où les dividendes proviennent..."

 

12. ...wo sie hinkommen

"...où elles aboutissent"

 

13. Nachkriegsidyll

"Idylle d'après-guerre"

Sur le coin de mur, est apposée une affichette où figurent le chiffre de 30 000 et le nom de Levien.

Max Levien:

Max Levien, membre du Parti communiste d'Allemagne (Kommunistische Partei Deutschlands, KPD), participe à la direction de la République des conseils de Munich, dans la phase initiée le 13 avril 1919. Le gouvernement fait intervenir des troupes de la Reichswehr et des corps francs et défait les forces de la République des conseils, occupant Munich le 2 mai. Parmi les dirigeants de la République des conseils, Gustav Landauer et Rudolf Egelhofer sont abattus, Eugen Leviné est condamné et exécuté le 5 juin. Max Levien réussit à se soustraire à l'arrestation, le gouvernement offre une récompense pour sa capture. Il passe en Autriche, tandis que le 11 juin 1919 le gouvernement allemand augmente le montant de la récompense à 30 000 mark[7].

Cf. .

 

14. Aus Kapps Menagerie

"Échantillons de la ménagerie de Kapp"

- Wolfgang Kapp:

[8]

Wolfgang Kapp suit une carrière de fonctionnaire dans l'administration de Prusse. Son épouse appartient à une famille de propriétaires terriens de Preußisch-Eylau, lui-même acquiert des terres à Pilzen (Prusse de l'Est). En 1917 il participe à la fondation du Parti allemand de la patrie (Deutsche Vaterlandspartei, DVLP); il devient membre du Reichstag. Il développe des projets en vue du remplacement de la République de Weimar par une dictature militaire. C'est ainsi qu'il s'associe à la tentative de putsch déclenchée le 13 mars 1920 par général de la Reichswehr Walther von Lüttwitz. Ce jour-là la Brigade Erhardt ‑ une des principales unités de corps francs ‑ investit le quartier de Berlin où se trouve le siège du gouvernement, Kapp se déclare chancelier. Cependant, le 17, les putschistes sont acculés à abandonner leur entreprise.

Pour les évènements de mars 1920, cf.   .

 

15. Das ist die Orgesch, die unser Stinnes liebt

"Voilà l'Orgesch, comme l'aime notre Stinnes"

- Organisation Escherich (“Orgesch”):

Pour stabiliser l'appareil d'état bourgeois face aux actions menées par les travailleurs suite à l'insurrection de novembre 1918, les forces contrerévolutionnaires, notamment les dirigeants du SPD, s'appuient sur la création, sous différentes formes, d'unités paramilitaires. Cela pose néanmoins un certain nombre de problèmes, compte tenu des exigences de désarmement imposées par les puissances alliées victorieuses, et aussi des velléités putschistes présentes chez certains des commandants militaires concernés. À partir du printemps 1920 le gouvernement du Reich de même que celui de Prusse tendent à imposer des limitations à l'existence de ces formations armées. Dans ce contexte, des organisations de ce type du nord de l'Allemagne cherchent à établir des liens avec les unités de défense civile [Einwohnerwehren] de Bavière, que dirige Georg Escherich dans le cadre d'une union au niveau de la province [Land]. Ces dernières jouissent d'un soutien important de la part du gouvernement de Bavière. Le général à la retraite Erich Ludendorff pousse dans le sens de cette unification. Ainsi le 9 mai 1920 est créée l'Organisation Escherich (“Orgesch”) au cours d'une assemblée, à Regensburg, de représentants des unités de défense civile de toute l'Allemagne. Escherich est désigné comme capitaine au niveau du pays, de l'Orgesch. Un regroupement similaire d'unités de défense civile existant en Autriche se joint le 27 juillet à l'Orgesch. Finalement, suite aux décisions de la conférence internationale de Spa tenue en juillet ‑ concernant le désarmement de l'Allemagne ‑, le gouvernement prussien, le 1er novembre, ordonne l'interdiction de l'Orgesch en Prusse. Le 24 juin 1921, le gouvernement du Reich ordonne la dissolution de l'Orgesch au niveau national. C'est alors qu'en Bavière le gouvernement, tout en renoncent officiellement aux unités de défense civile, décide de maintenir les structures paramilitaires de façon clandestine, dans le cadre de l'“organisation Pittinger” (dirigée par Otto Pittinger) constituée le 22 juin. Mais celle-ci est transformée le 27 juin 1922 en union de défense [Wehrverband] officielle dénommée “Bund Bayern und Reich” et perd son caractère militaire.

- Hugo Stinnes:

[9]

Fils d'une famille d'entrepreneurs de la branche du charbon dans la Ruhr. En 1890 il prend la direction des entreprises familiales, et en 1892 il fonde sa propre entreprise. Puis il prend une part importante dans la constitution d'autres sociétés: la Rheinisch-Westfälisches Elektrizitätswerk AG (RWE); avec August Thyssen, la Mülheimer Bergwerksverein AG;  la Deutsch-Luxemburgische Bergwerks- und Hütten AG (“Deutsch-Luxemburg”). En 1902 il devient président du conseil de surveillance de RWE. En 1910 Deutsch-Luxemburg acquiert la Dortmunder Union AG et devient l'un des plus grands consortiums d'Allemagne dans la branche du charbon et de l'acier. En 1920, Stinnes entre au Parti allemand du Peuple (Deutsche Volkspartei, DVP) et devient membre du Reichstag. En juillet de la même année il fait partie de la délégation allemande à la conférence internationale de Spa. Ensemble avec Albert Vögler il constitue le consortium Rhein-Elbe-Union GmbH. Stinnes décède en avril 1924.

 

16. Die Kommunisten fallen - und die Devisen steigen!

"Les communistes tombent - et les dividendes montent!"

 

17. Arbeiten und nicht verzweifeln!

"Travailler et ne pas désespérer!"

 

18. Arbeitersanatorium: Licht und Luft dem Proletariat!

"Maison de repos de travailleurs: Lumière et air au prolétariat!"

 

19. Die Besitzkröten

"Les Crapauds-propriétaires"

 

20. Für deutsches Recht und deutsche Sitte!

"Pour la loi allemande et les coutumes allemandes!"

 

21. Gott mit uns!

"Dieu avec nous!"

 

22. Diese Leute könnten wohl, sie wollen bloß nicht arbeiten!

"Ces gens-là pourraient bien - simplement ils ne veulent pas travailler!"

 

23. Zum Prozeß Hiller: Wie man an der Front deutsche Manneszucht aufrecht erhielt

"À propos du procès Hiller: Comment, au front, on cultivait la conduite exemplaire et la discipline allemandes"

- Le lieutenant Hiller[10]:

En 1920-1921, le lieutenant à la retraite Hiller fait l'objet d'une série de procès, sous l'inculpation de mauvais traitements infligés à ces subordonnés durant la guerre. Il est accusé d'avoir causé la mort de trois personnes, cinq autres cas font l'objet de poursuites. En ce qui concerne le fusilier Helmhake, il a été durant deux jours, sur ordre de Hillel, attaché à un arbre puis maintenu dans un trou dans le sol, privé d'alimentation, par un froid hivernal de 25 à 30 degrés. À un certain moment, Hillel le piétine en vociférant: "Mais non, cette ordure ne fait que simuler, allez-y donc, bottez lui le cul! Enfin, est-ce que le salaud n'est pas encore crevé?" ("Das Mistvieh verstellt sich ja bloß, trampelt ihn doch in den Hintern! Ist denn das Aas noch nicht krepiert?")

- "Manneszucht":

Ce terme désigne en premier lieu la discipline militaire, mais il inclut des connotations traditionnelles assez larges, se référant à la maitrise de soi-même comme qualité vertueuse.

À titre d'exemple, on peut citer un discours de l'empereur Wilhelm II. En 1898-99 s'étendit en Chine une insurrection armée connue comme le "mouvement des boxeurs", qui prit comme cible principale la présence des puissances étrangères. Le 19 juin 1900, le gouvernement chinois déclara la guerre aux puissances européennes. L'empire allemand fournit alors avec 20 000 hommes le contingent principal d'une force d'intervention internationale. Le 27 juillet fut organisé à Bremerhaven le départ de 2000 soldats volontaires. L'empereur Wilhelm II les exhorta par un discours dont voici un extrait[11]:

                                           Ainsi je vous envoie en mission, afin que vous fassiez preuve, d'une, de l'étoffe ancienne prussienne dont nous sommes faits, et de deux, du dévouement, du courage et de l'endurance complaisante de tous désagréments, comme vous l'avez appris en tant que chrétiens, et de trois, de l'honneur et de la gloire de nos armes et de nos drapeaux! Vous devrez fournir des exemples de conduite exemplaire et  de discipline,  d'effort sur soi-même et de maitrise de soi. Vous devrez vous battre avec un ennemi à votre mesure, courageux, sournois, bien armé et bien équipé. Mais vous devrez aussi venger la mort de notre envoyé et de tant de gens, non seulement compatriotes mais aussi d'autres Européens! Quand vous vous trouvez face à l'ennemi, celui-ci sera battu! Il n'y aura pas de pardon! On ne fera pas de prisonniers! Celui qui tombe entre vos mains, qu'il soit à votre merci. Comme il y a mille ans les Huns, sous leur roi Etzel, se sont fait une renommée qui aujourd'hui encore dans la tradition orale et les contes les fait apparaitre puissants, ‑ que le terme Allemand soit de même confirmé en Chine pour 1000 ans d'une façon que plus jamais un Chinois n'ose regarder un Allemand de travers!

- La conduite exemplaire d'Adolf Hitler, certifiée par le tribunal:

Cf.  

 

24. Des Vaterlandes Dank ist euch gewiß!

"Les remerciements de la patrie vous sont assurés!"

 

25. Zuhälter des Todes

"Proxénètes de la mort"

 

26. Die Gesundbeter oder die K.V.-Maschinen

"Les guérisseurs ou les machines K.V."

[K.V.: abréviation de "kriegsverwendungsfähig" ‑ littéralement "utilisable à la guerre", c'est-à-dire apte au service militaire.]

 

27. Etappe Gent

"Zone arrière Gand"

- "Etappe Gent", un livre[12]:

En 1920 parût à Berlin un livre de souvenirs de guerre intitulé "Etappe Gent". La ville belge de Gand était pendant la première guerre mondiale siège d'une “Etappeninspektion”, c'est-à-dire d'un commandement militaire en charge d'une zone arrière déterminée. L'auteur du livre, Heinrich Wandt, membre du KPD, dénonce les activités répréhensibles d'une partie des chefs militaires, incluant l'assassinat. On peut supposer que le récit correspondait à la réalité, étant donné que les démarches judiciaires entreprises contre Wandt par ses adversaires n'ont pas abouti à une remise en cause de l'oeuvre.

 

28. Prost Noske! Die junge Revolution ist tot!

"Tchin-tchin Noske! La jeune révolution est morte!"

- Gustav Noske: cf. plus haut, n° 3 (de même pour le général Walther von Lüttwitz).

Sur la photographie: Noske et le général Walther von Lüttwitz.

[13]

 

29. Den macht uns keiner nach!

"Celui-là, personne n'arrivera à nous le copier!"

- Citation de Bismarck:

Nous avons plus de matériaux en officiers et de matériaux en sous-officiers que n'importe quel autre pays, et nous avons un corps d'officiers qu'aucun autre pays ne peut copier pareil[14].

- Le Capitaine de Köpenick:

Une phrase similaire est attribuée à l'empereur Wilhelm II à l'occasion de l'histoire d'un certain Wilhelm Voigt, citoyen tous ce qu'il y a de plus civil, qui en 1906, à Berlin, moyennant diverses pièces d'uniformes achetées chez des brocanteurs, se convertit pendant quelques heures en officier. Il prend le commandement d'une dizaine de soldats (de vrais), les amène occuper la mairie de Köpenick (localité située alors aux environs de Berlin, elle sera intégrée en octobre 1920 dans le périmètre administratif du Grand-Berlin), arrête le maire et se fait remettre le contenu de la caisse municipale. Il quitte les lieux et disparait dans la nature, mais est arrêté quelques jours après. Il est condamné à quatre années de prison "pour port non autorisé d'une uniforme, infraction à l'ordre public, privation de liberté, escroquerie et falsification grave de pièce officielle" ("wegen unbefugten Tragens einer Uniform, Vergehens gegen die öffentliche Ordnung, Freiheitsberaubung, Betruges und schwerer Urkundenfälschung"). Cependant, l'empereur Wilhelm II le gracie en 1908.

L'histoire a servie de matière à Carl Zuckmeyer pour sa pièce "Der Hauptmann von Köpenick" écrite en 1931. Il prête à l'empereur le commentaire suivant: "Voilà qu'on peut voir ce que discipline veut dire! Aucun peuple de la terre ne peut nous imiter pour faire pareil!" ("Da kann man sehen, was Disziplin heißt! Kein Volk der Erde macht uns das nach!").

 

30. Wir schieben vereint! Wir prassen vereint! Wir haben alle nur einen Feind: RUSSLAND!

"Nous trafiquons unis! Nous bambochons unis! Nous tous avons un seul ennemi: la Russie!"

 

31. Ludendorffs Rückkehr

"Le retour de Ludendorff"

- Erich Ludendorff

[15]

En aout 1916 Paul von Hindenburg est nommé à la tête du commandement suprême de l'armée (Oberste Heeresleitung, OHL). Ludendorff devient “Erster Generalquartiermeister”, titre nouvellement créé. Le 29 septembre 1918 l'OHL demande des négociations immédiates en vue d'un armistice, et la constitution d'un gouvernement parlementaire. Ludendorff attribue la défaite militaire principalement aux politiciens des partis majoritaires. Il nourrit ainsi substantiellement ce qui sera appelé par la suite “la légende du coup de poignard” (Dolchstoß-Legende). Cependant le 24 octobre, l'OHL juge que les alliés n'accorderont pas de "paix honorable" et exhorte les soldats à "poursuivre la résistance avec toutes leurs forces"; Ludendorff est congédié le 26. Il est impliqué dans le putsch de Hitler, le 9 novembre 1923, et inculpé dans le cadre du procès contre Hitler, mais acquitté. De 1924 à 1928 il est membre du Reichstag pour le Parti national-socialiste de la liberté (Nationalsozialistische Freiheitspartei) qui sert de couverture aux membres du Parti ouvrier national-socialiste allemand (Nationalsozialistische deutsche Arbeiterpartei, NSDAP) interdit. En 1928 il rompt avec ce dernier. Il décède en 1937.

- L'évènement auquel il est fait allusion

À Berlin, du 10 au 15 décembre, s'effectue le retour du front de dix divisions. Elles sont accueillies de façon festive par le gouvernement. Le 10, F. Ebert déclare dans son discours:

                                           Le travail est la religion du socialisme, nous devons travailler de toute force, de tout dévouement, sous peine de périr et de sombrer, sous peine de devenir un peuple réduit à la mendicité. (Cf. le texte .)

                                      Et Philipp Scheidemann, le 12: (Cf. le texte .)

                                           Même avec tout votre héroïsme vous ne pouviez pas conquérir la paix contre la suprématie de tout un monde, maintenant vous devez nous aider d'obtenir cette paix ici dans la patrie même.

 

32. Spartakus vor Gericht

"Spartakus devant le tribunal"

 

33. O Marburg, o Marburg, du wunderschöne Stadt, darinnen mancher Mörder gar gute Freunde hat!

"O Marburg, o Marburg, toi, ville merveilleuse, là où maint assassin dispose de si bons amis!"

Mechterstädt, 25 mars 1920[16]:

En septembre-octobre 1919, est constitué à Marburg une unité locale de volontaires [Zeitfreiwillige], dénommée Studentenkorps Marburg (StuKoMa), pour appuyer les troupes de la Reichswehr. Ses membres sont recrutés exclusivement parmi les unions d'étudiants [Korporationen], avant tout les “schlagende Verbindungen” (ceux qui pratiquent les combats d'escrime au fleuret affilé). Progressivement l'unité est équipée d'armes, munitions, uniformes. Le 20 mars 1920, le gouvernement l'envoie en Thuringe où elle est regroupée avec le Marburger Jägerbataillon au sein d'une formation appelée Brigade Rumschöttel. Le 24 mars, un groupe d'environ 60 membres du Studentenkorps interviennent à Bad Thal et arrêtent 40 travailleurs. Le matin du 25, ils abattent 15 parmi ces détenus. Deux procès ont lieu successivement les 15‑19 juin et les 13‑17 décembre, mais chacun se termine par un acquittement. Les assassins vont jusqu'a intenter un procès pour diffamation à un journaliste du Göttinger Volksblatt, qui est condamné à une amende.

 

34. Das Gericht der herrschenden Klasse

"Le tribunal de la classe dominante"

À noter: la similitude avec le titre de l'album: Gesicht (visage), Gericht (tribunal).

 

35. Auf der Flucht erschossen

"Abattu pour délit de fuite"

 

36. Hohenzollern-Renaissance

(Kapp-Lüttwitz) "Das unglückliche Ehepaar" ("Le couple marié malchanceux")

(Ehrhardt) "der ungeratene Sohn" ("le fils mal élevé")

(Gessler) "oder das Mädchen aus der Bendlerstraße" ("Gessler - ou la jeune fille de la Bendlerstraße")
(le ministère de la Reichswehr est installé dans un immeuble de la Bendlerstraße à Berlin.)

- Les personnages représentés sur le montage:

 

 

Wolfgang Kapp[17]

Walther Freiherr von Lüttwitz[18]

Erich Koch[19]

Gustav Bauer[20]

Adolf Köster[21]

Hermann Müller[22]

Hermann Ehrhardt[23]

 

 

 

 

 

 

Friedrich Ebert[24]

Otto Geßler[25]

Theodor von Watter[26]

Carl Severing[27]

 

 

 

 

- Wolfgang Kapp:

cf. n° 14.

Walther Freiherr von Lüttwitz:

cf. n° 14.

- Erich Koch:

Koch participe à la fondation du Parti démocratique allemand (Deutsche Demokratische Partei, DDP) en novembre 1918. Il occupe le poste de ministre de l'intérieur d'octobre 1919 jusqu'à mai 1921, d'abord dans le gouvernement de Gustav Bauer (SPD) constitué en juin 1919, puis dans les deux gouvernements suivants, à savoir celui de Hermann Müller (SPD) (mars à juin 1920, Koch est également vice-chancelier) et celui de Konstantin Fehrenbach (Zentrum) (juin 1920 à mai 1921).

- Gustav Bauer:

Membre du SPD[28]. Dans le gouvernement de Philippe Scheidemann (SPD) (février-juin 1919), il est ministre du travail. En juin 1919 il constitue le gouvernement suivant. Le 13 mars 1920, les putschistes dirigés par Walther von Lüttwitz et Wolfgang Kapp prétendent destituer le gouvernement. L'entreprise échoue, mais en rapport avec l'attitude ambigüe du gouvernement durant les évènements, celui-ci démissionne le 26 mars. Le nouveau gouvernement (27 mars à juin) est dirigé par Hermann Müller (SPD), Bauer est ministre du trésor. Dans les deux gouvernements successifs dirigés par Joseph Wirth (Zentrum) (juin 1920-novembre 1922) il est ministre du trésor ainsi que chancelier adjoint. Fin 1924 un procès est intenté aux frères Julius, Salomon et Henry Barmat pour faillite frauduleuse. Au moment de l'éclatement du scandale, le consortium Barmat comprend 46 sociétés différentes, dont des banques, des usines métallurgiques et textiles[29]. En rapport avec les liens personnels que Bauer entretient avec les frères Barmat, il est exclu du SPD en novembre 1924.

Adolf Köster:

Membre du SPD. Dans le premier gouvernement constitué par Hermann Müller (SPD) (mars-juin 1920) il occupe le poste de ministre des affaires étrangères, à partir d'avril. Dans le deuxième gouvernement constitué par Joseph Wirth (Zentrum) (octobre 1921-novembre 1922) il est ministre de l'intérieur.

- Hermann Müller:

Membre du SPD[30]. En novembre 1918, il est désigné comme membre du conseil exécutif [Vollzugsrat] des conseils d'ouvriers et soldats de Grand-Berlin. En février 1919 il est désigné comme président du SPD conjointement avec Otto Wels. Dans le gouvernement dirigé par Gustav Bauer (SPD) (juin 1919-mars 1920), il est ministre des affaires étrangères. Il dirige le gouvernement qui succède à celui de Bauer (mars-juin 1920). En 1923 il entre à la direction de l'Internationale ouvrière socialiste (Sozialistische Arbeiterinternationale, SAI).

Hermann Ehrhardt:

Durant la guerre, officier de la marine[31]. En novembre 1918 il constitue une unité militaire qui se transforme en corps franc connu comme "Brigade Ehrhardt". Au cours de l'année 1919, la Brigade Ehrhardt intervient, pour le compte du gouvernement, dans la répression contre les travailleurs en lutte, notamment en Bavière et en Allemagne du centre. En mars 1920, elle participe au putsch Lüttwitz-Kapp. Elle continue néanmoins de jouer son rôle aux côtés du gouvernement, en participant à la répression des mouvements insurrectionnels dans la Ruhr. Finalement, en avril, Ehrhardt fait l'objet de poursuites pour son rôle durant le putsch Lüttwitz-Kapp. Il passe en Bavière, où il peut s'installer sans être inquiété. Il transforme le reste de sa brigade en organisation clandestine “Organisation Consul”, qui devient par la suite “Wiking-Bund”. Des membres de cette organisation sont coupables de l'assassinat, en aout 1921, du ministre des finances Matthias Erzberger (Zentrum), puis en juin 1922 du ministre des affaires étrangères Walther Rathenau. Ehrhardt s'enfuit alors en Hongrie. Il est appréhendé en novembre 1922, mais réussit à s'échapper de la prison en juillet 1923, vers l'Autriche.

- Friedrich Ebert:

cf. n° 2

Otto Geßler:

Geßler participe à la fondation du Parti démocratique allemand (Deutsche Demokratische Partei, DDP) en novembre 1918[32]. Il occupe le poste de ministre de la reconstruction à partir d'octobre 1919, dans le gouvernement de Gustav Bauer (SPD) constitué en juin 1919, puis il fait partie du gouvernement de Hermann Müller (SPD) constitué en mars 1920, en tant que ministre de la Reichswehr (fonction précédemment exercée par Gustav Noske). Il occupera ce poste dans tous les gouvernements successifs jusqu'en juin 1928.

Oskar von Watter:

Le visage figurant dans le montage de Grosz sous le nom de Watter est celui d'un certain Theodor Freiherr von Watter, général d'infanterie (1856-1922). Cependant, c'est le lieutenant-général Oskar Freiherr von Watter (1861-1939), qui au cours des années concernées apparait comme personnage exerçant une influence considérable sur les évènements.

En février 1919, Watter est nommé commandant du Wehrkreis VI dont fait partie la Ruhr. En janvier 1920, il est chargé de l'exécution de l'état d'exception dans cette région[33]. Le 14 mars, il donne l'ordre à ses formations d'occuper les centres de la Ruhr et du Bergisches Land. Il s'appuie sur les corps francs Lichtschlag, Lützow, Schulz, Hacketau[34]. Des négociations ont lieu entre les groupes insurgés et le gouvernement, ce dernier fixant un ultimatum en vue du désarmement des travailleurs. Le 29 mars, avant même l'expiration de l'ultimatum gouvernemental, les troupes du général von Watter entrent dans la région[35]. Les combats durent jusqu'au 6 avril. Par la suite, en raison de ses divergences avec le gouvernement, Watter demande d'être relevé de ses fonctions.

Pour les évènements de mars 1920, cf.   .

Carl Severing:

Membre du SPD[36]. En novembre 1918 il participe à la constitution d'un conseil d'ouvriers et de soldats à Bielefeld, et est délégué au 1er congrès des conseils au niveau du Reich, en décembre. En avril 1919 il est nommé commissaire du Reich pour la région industrielle de Rhénanie-Westphalie. À ce titre il dirige les opérations de police en vue de la répression des mineurs en grève dans la Ruhr. En mars 1920, après le putsch Lüttwitz-Kapp, il mène des négociations avec les unités insurgées dans la Ruhr et réussit à mettre fin au mouvement. Il devient ministre de l'intérieur de la Prusse. En 1921 il dirige la répression des travailleurs insurgés dans la région industrielle de Saxe du centre.

 

37. Weil er Arbeit forderte!

"Parce qu'il exigeait du travail!"

 

38. Um des "Inneren Friedens" willen...

"Au nom de la "paix intérieure"..."

 

39. ...schickt man die “Grünen” als Freunde dem Volk

"... on envoie au peuple les “verts” comme amis"

 

40. ...und gönnt dem Arbeitslosen sein tägliches Sterbegeld

"... et accorde au sans-travail son allocation quotidienne pour mourir "

 

41. Gottgewollte Abhängigkeit

"Dépendance voulue par dieu"

 

42. Stinnes & Cie. oder die Menschenschacherer

"Stinnes & Cie ou les trafiquants d'êtres humains"

Sur le travailleur ligoté: "Arbeit" ("travail")

- Hugo Stinnes: cf. plus haut n° 15.

 

43. Aus vaterländischen Motiven

"Pour des motivations patriotiques"

 

44. Feierabend

"Après la fin du travail"

 

45. Kommet zu mir, die ihr mühselig und beladen seid! - Ehre sei Gott in der Höhe

"Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau!"

Sur le mur de fond, est écrit: "Ehre sei Gott in der Höhe" ("Gloire à Dieu, au plus haut des cieux").

 

46. Die deutsche Pest

"La peste allemande"

 

47. Unternehmer-Initiative

"Initiative d'entrepreneur"

 

48. Bayrische Ordnungszelle

"Cellule bavaroise porteuse d'ordre"

Bayrische Ordnungszelle[37]:

Le concept de "cellule porteuse d'ordre" est colporté en Bavière durant les années 1920-1924. Il est notamment mis en avant par Gustav von Kahr, du Parti bavarois du peuple (Bayerische Volkspartei, BVP). Le 2 mai 1920 Kahr déclare au congrès du Land, du BVP[38]:

                                           Si les regards de l'extérieur sont souvent tournés vers la Bavière, c'est parce que loin au-delà des frontières du Reich on voit ici en Bavière la cellule à partir de laquelle le calme et l'ordre se frayent leur voie et la conquerront à travers de larges parties du Reich.

                                      Et le 16 juillet 1920, élu comme premier ministre, il déclare[39]:

                                           Parmi les fondements les plus importants de l'état, figurent calme, ordre et sécurité comme condition préalable à une vie et un progrès sociaux sains.

                                      Autour de ce concept se constitue entre autre, après le putsch Lüttwitz-Kapp, le “Bloc de l'ordre bavarois” (Bayerischer Ordnungsblock), auquel participe notamment le NSDAP.

 

49. Früh um 5 Uhr!

"Le matin à 5 heures!"

 

50. Wiederaufbau

"Reconstruction"

 

51. Wie die Herren so die Knechte, auch die Revolution ist ihnen ein Geschäft

"Tels les maitres, ainsi les valets, la révolution aussi est une affaire pour eux"

 

52. Sumpfblumen des Kapitalismus

"Fleurs de marais du capitalisme"

"Sumpfblume": littéralement fleur des marécages (ce qui donc est susceptible d'inclure une connotation négative), nom allemand du Limnanthes Douglasii, désigné communément en français comme "oeufs sur le plat".

 

53. Stützen de Gesellschaft

"Piliers de la société"

 

54. Vollendete Demokratie

"Démocratie accomplie"

 

55. Der deutsche Gedanke in der Welt

"La pensée allemande dans le monde"

C'est le titre d'un livre paru en 1912, dont voici un extrait[40]:

Nur die deutsche Nation hat sich neben den Angelsachsen so entwickelt, daß sie zahlreich und innerlich stark genug erscheint, um auch für ihren Volksgedanken Anspruch auf ein entscheidendes Mitgestaltungsrecht am kommenden Weltalter zu erheben.

(Seule la nation allemande, aux côtés des Anglo-Saxons, s'est développée de sorte qu'elle parait suffisamment forte au point de vue du nombre et de l'intérieur, afin de faire valoir également pour sa pensée populaire la prétention à un droit décisif à participer à la formation de l'époque mondiale à venir.)

 

56. Ihnen ist der Friede gesichert

"À eux, la paix est assurée!"

 

57. Scheiden tut weh!

"La séparation est douloureuse!"

"Scheiden tut weh" ‑ paroles d'une vielle chanson populaire[41]:

Winter ade!
Scheiden tut weh.
Aber dein Scheiden macht,
Daß mir das Herze lacht!

                                      Traduction en français:

                                           Adieu hiver!
Se séparer, c'est douloureux.
Mais ton départ fait
que mon coeur s'en réjouit!

- August Heinrich Hoffmann, dit Hoffmann von Fallersleben, auteur du texte:

A. H. Hoffmann est né en 1798, à Fallersleben (d'où l'ajout à son nom: Hoffmann von Fallersleben). En 1840, le Verlag Hoffmann und Campe, de Hambourg, publie un recueil de poèmes de Hoffman intitulé "Chansons apolitiques" ("Unpolitische Lieder"), traitant de la situation politique et sociale en Allemagne. En 1841, Hoffmann écrit la "Chanson des Allemands" ("Lied der Deutschen"), qui exprime une aspiration à l'unité nationale. En 1842, Hoffmann est congédié de son poste d'enseignant à Breslau, au motif d'être "une menace pour l'état". Il est frappé d'une mesure d'interdiction de séjour en Prusse, de même qu'en Hannover. En 1843 il publie un recueil de "50 chansons pour enfants" ("50 Kinderlieder") ("Winter ade, scheiden tut weh" date de 1835). En 1848 il bénéficie d'une mesure d'amnistie en ce qui concerne la Prusse. Il meurt en 1874.

- Autre texte de Hoffmann von Fallersleben: la "Chanson des Allemands", alternativement appelée "Chanson d'Allemagne" ("Deutschlandlied")[42]:

                                           Deutschland, Deutschland über alles,
Über alles in der Welt,
wenn es nur zum Schutz und Trutze
brüderlich zusammenhält.
Von der Maas bis an die Memel,
von der Etsch bis an den Belt.
Deutschland, Deutschland über alles,
über alles in der Welt.

Deutsche Frauen, deutsche Treue,
deutscher Wein und deutscher Sang
sollen in der Welt behalten
ihren alten guten Klang.
Uns zu edler Tat begeistern
unser ganzes Leben lang
Deutsche Frauen, deutsche Treue,
deutscher Wein und deutscher Sang.

Einigkeit und Recht und Freiheit
für das deutsche Vaterland,
danach laßt uns alle streben
brüderlich mit Herz und Hand !
Einigkeit und Recht und Freiheit
sind des Glückes Unterpfand.
Blüh‘ im Glanze dieses Glückes
blühe deutsches Vaterland
.

                                      Traduction en français:

                                           L'Allemagne, l'Allemagne par-dessus tout,
par-dessus tout au monde,
si seulement pour la défense et la résistance
il reste solidaire fraternellement.
De la Meuse jusqu'au Niémen,
de l'Adige jusqu'au Grand Belt.
l'Allemagne, l'Allemagne par-dessus tout,
par-dessus tout au monde.

Que les femmes allemandes, la fidélité allemande,
Que le vin allemand et le chant allemand
gardent dans le monde
leur bon vieux renommé.
Nous exalter aux nobles actes
tout au long de notre vie
Femmes allemandes, fidélité allemande,
Vin allemand et chant allemand

Unité et droit et liberté
pour la patrie allemande,
Qu'à cela nous tous aspirions
fraternellement du coeur et de la main!
Unité et droit et liberté
sont gage du bonheur.
Fleuris à la magnificence de ce bonheur,
fleuris, patrie allemande.

 

- La "Chanson des Allemands", hymne nationale allemande[43]:

Durant la première guerre mondiale, la "Chanson des Allemands" était un élément important d'expression du patriotisme. Dès la fin de la guerre, elle fut interdite par les puissances alliées victorieuses dans les territoires occupés à l'ouest du Rhin. Le 11 aout 1922, cette chanson est déclarée hymne nationale par le président du Reich Friedrich Ebert. Durant la dictature national-socialiste, la première strophe continue à être chantée. Suite à la défaite de l'Allemagne la chanson est à nouveau interdite, jusqu'à la création, en 1949, de la République fédérale d'Allemagne (Bundesrepublik Deutschland, BRD ‑ RFA en français) en Allemagne de l'Ouest; puis elle redevient hymne nationale en mai 1952. À cette occasion une déclaration du gouvernement de la RFA précise[44]: "Il faut donc partir du principe que la Chanson d'Allemagne dans son intégralité constitue l'hymne fédérale, que cependant pour des raisons de politique d'état on chante uniquement la troisième strophe." Dans le cadre de l'intégration à la RFA de l'ancienne République démocratique d'Allemagne (Deutsche demokratische Republik, DDR ‑ RDA en français), la 3e strophe de la Chanson d'Allemagne est à elle seule retenue comme hymne nationale. Néanmoins la déclaration du président de la république à ce sujet précise[45]: "La “Chanson des Allemands” [...] Elle a été tenue en estime et a fait l'objet d'hostilité, elle a été interprétée comme signe de l'appartenance et de la responsabilité communes, mais elle a aussi souffert d'une exacerbation nationaliste abusive. En tant que document de l'histoire allemande elle forme, dans toutes ses strophes, une unité."

 

- Déclaration de Friedrich Ebert, le 11 aout 1922[46]:

Il y a trois ans, le 11 aout, le peuple allemand s'est doté d'une constitution, fondement de son avenir. [...] Nous ne voulons pas de guerre civile, pas de séparation des composants du peuple de racines différentes. Nous voulons le droit. Après de durs combats, la constitution nous a octroyé le droit. Nous voulons la paix. Le droit doit primer sur la violence. Nous voulons la liberté. Le droit doit nous apporter la liberté. Nous voulons l'unité. Le droit doit nous garder solidairement unis. Ainsi la constitution doit nous garantir unité, droit et liberté. Unité et droit et liberté! Ce triple son du chant du poète, aux temps de la fragmentation et de l'oppression, a été l'expression de l'aspiration de tous les allemands, maintenant aussi il doit accompagner notre dur chemin vers un avenir meilleur. Son chant, entonné contre discorde et arbitraire, ne doit pas souffrir d'abus dans des conflits partisans, il ne doit pas devenir le chant de combat de ceux contre qui il était dirigé, il ne doit pas non plus servir d'expression à l'arrogance nationaliste. [...]

 

- "L'Allemagne, l'Allemagne par-dessus tout"... "et demain, le monde entier nous appartient"

Une chanson dont le texte a été écrit par Hans Baumann en 1932 dit, dans son refrain: "Aujourd'hui l'Allemagne nous appartient, et demain le monde entier".

 

- Texte de la chanson "Aujourd'hui l'Allemagne nous appartient, et demain le monde entier"[47]:

Es zittern die morschen Knochen
Der Welt vor dem roten Krieg
Wir haben den Schrecken gebrochen
Für uns war´s ein großer Sieg

[Refrain:]
Wir werden weiter marschieren
Wenn alles in Scherben fällt
und heute gehört uns Deutschland
Und morgen die ganze Welt

Und liegt vom Kampfe in Trümmern
die ganze Welt zu Hauf
das soll uns den Teufel kümmern
wir bauen sie wieder auf

[Refrain]

                                      Traduction en français:

                                           Les os pourris du monde
tremblent devant la guerre rouge
Nous avons brisé l'effroi
Pour nous c'était une grande victoire

[refrain:]
Nous poursuivrons notre marche
quand tout se brise en morceaux
et aujourd'hui l'Allemagne nous appartient,
et demain le monde entier.

Et si à l'issu du combat
le monde entier se trouve en ruines
nous nous en foutrons complètement
Nous le reconstruirons

[refrain]

 

- Au sujet de quelques variantes du texte cité ci-dessus:

La version citée est celle d'origine, publiée en 1933 dans un recueil de textes de Hans Baumann, intitulé "Macht keinen Lärm. Gedichte" ("Ne faites pas de bruit. Poèmes").

Pour des raisons de politique extérieure, des adaptations, appliquées de façon variable, ont été introduites à certains moments. Notamment ligne du refrain initial "et aujourd'hui l'Allemagne nous appartient" a été modifié en "und heute, da hört uns Deutschland" ("et aujourd'hui l'Allemagne nous écoute"), et une strophe a été ajoutée qui reprend le refrain de la façon suivante:

                                           Wir werden weitermarschieren,
wenn alles in Scherben fällt;
die Freiheit stand auf in Deutschland
und morgen gehört ihr die Welt.

                                      Traduction en français:

                                           Nous poursuivrons notre marche
quand tout se brise en morceaux
La liberté s'est relevée en Allemagne
et demain le monde lui appartiendra.

                                      Après la défaite du régime national-socialiste, toutes sortes de tentatives ont été diffusées pour prétendre que la version originale était celle comportant les différences indiquées ci-dessus. Cependant, l'auteur lui-même a confirmé rétrospectivement l'authenticité du texte publié en 1933, tel que cité plus haut[48].

 

 

 



[1]. http://www.fes.de/archiv/adsd_neu/inhalt/stichwort/img/ebert.jpg

[2]. http://www.preussen-chronik.de/bilder/1119_Gustav_Noske.jpeg

[3]"Je mehr ich die Leute aus der Nähe sehe, die von sozialdemokratischer Seite aus diese Aufgaben in die Hand nehmen sollen, um so bedenklicher erscheint mir die Sachlage. [...]
Der energischste (subalternste?) von allen ist Noske, der tatsächlich den Eindruck macht, als ob unter der Oberfläche eines Redakteurs und Volksmanns die Instinkte eines Haudegens nur in ihm geschlummert hätten. Kleine Torheiten bleiben schließlich auch bei ihm zu verzeichnen. Wenn ich auch niemals Splitterrichter bin, so kann ich es doch nicht billigen, daß die im Schlosse installierten Herren, Ebert und Scheidemann, in der letzten Freitag Nacht in weinseliger Stimmung noch aus dem Schlosse vorbei an ihren Ehrenwachen in den Fürstenkeller herüberziehen, Noske als bewaffnete Macht mit einer im Schlosse irgendwo abgenommenen Hellebarde voran, um dann zum Teil erst um 4 Uhr nachts an den Wachen vorbei wieder in das Schloß zurückzukehren."

Institut für Zeitgeschichte (Hg.): Vierteljahrshefte für Zeitgeschichte - 17. Jahrgang 1969 - 1. Heft - Januar, S. 107 (Bibliographie )

(cf. http://www.ifz-muenchen.de/heftarchiv/1969_1.pdf)

[4]. http://www.bild.bundesarchiv.de/archives/barchpic/search/?search[form][SIGNATUR]=Bild+183-J0305-0600-003&search[view]=detail

[5]. http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/47/Bundesarchiv_Bild_183-J0305-0600-003,_Berlin,_Kapp-Putsch,_Putschisten.jpg

[6]. http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b2/ Bundesarchiv_Bild_183-R18733,_Konstantin_Fehrenbach.jpg

[7]H. Beyer: Die Revolution in Bayern, 1918/1919, S. 205 (Bibliographie )

[8]. http://www.preussen-chronik.de/bilder/1006_Wolfgang_Kapp.jpeg

[9]. http://www.dhm.de/lemo/objekte/pict/f64_1108/

[10]. www.damaschke.de/kk/nochmehr/AZ-LTM.pdf

[11]. "So sende ich Euch aus, daß ihr bewähren möget einmal unsere alte preußische Tüchtigkeit, zum zweiten die Hingebung, Tapferkeit und freudiges Ertragen jeglichen Ungemachs, wie Ihr es gelernt habt als Christen, und zum dritten die Ehre und den Ruhm unserer Waffen und unserer Fahnen! Ihr sollt Beispiele abgeben von Manneszucht und Disciplin, Selbstüberwindung und Selbstbeherrschung. Ihr sollt fechten mit einem Euch ebenbürtigen, tapferen, verschlagenen Feind, gut bewaffnet und gut ausgerüstet. Aber Ihr sollt auch rächen den Tod unseres Gesandten und so vieler, nicht nur Landsleute, auch anderer Europäer! Kommt Ihr vor den Feind, so wird derselbe geschlagen! Pardon wird nicht gegeben! Gefangene werden nicht gemacht! Wer Euch in die Hände fällt, sei Euch verfallen. Wie vor tausend Jahren die Hunnen unter ihrem König Etzel sich einen Namen gemacht, der sie noch jetzt in Überlieferung und Märchen gewaltig erscheinen läßt, so möge der Name Deutscher in China auf 1000 Jahre durch euch in einer Weise bestätigt werden, daß es niemals wieder ein Chinese wagt, einen Deutschen scheel anzusehen!"

http://www.zeit.de/2000/31/200031.hunnen_.xml/komplettansicht

http://www.zum.de/psm/imperialismus/hunnen1.php

http://www.zum.de/psm/imperialismus/hunnen.php

[12]R.‑D. Müller, H. E. Volkmann: Die Wehrmacht, (Bibliographie )

http://www.erich-schairer.de/maa/kap040b.html

[13]. http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier: Bundesarchiv_Bild_183-1989-0718-501,_Gustav_Noske_und_Walter_Lüttwitz.jpg

[14]"Wir haben mehr Officiermaterial und Unterofficiermaterial als irgend ein anderes Land, und wir haben ein Officiercorps, welches uns kein anderes Land der Welt nachmachen kann."

O. Bismarck: Die politischen Reden des Fürsten Bismarck - Band 12 - 1886-1890, S. 469 (Bibliographie )

[15]. http://www.dhm.de/lemo/objekte/pict/f60_1221/

[16]. http://www2.igmetall.de/netzwerke/netkey/preview/trainee-2003-11/file_uploads/burschenzeitungesa.pdf

[17]. http://www.dhm.de/lemo/objekte/pict/kapp/

[18]. http://www.dhm.de/lemo/objekte/pict/f58_1017/

[19]. http://de.wikipedia.org/w/index.php?title=Datei:KochErich.jpg&filetimestamp=20100101182210

[20]. http://www.bild.bundesarchiv.de/archives/barchpic/search/?search[form][SIGNATUR]=Bild+183-J0113-0500-001&search[view]=detail

[21]. http://www.fes.de/archiv/adsd_neu/inhalt/nachlass/img/fa007218.jpg

[22]. http://www.bild.bundesarchiv.de/archives/barchpic/search/?search[form][SIGNATUR]=Bild+146-1979-122-28A&search[view]=detail

[23]. http://www.bild.bundesarchiv.de/archives/barchpic/search/?search[form][SIGNATUR]=Bild+146-1971-037-42&search[view]=detail

[24]. http://www.fes.de/archiv/adsd_neu/inhalt/stichwort/img/ebert.jpg

[25]. http://www.dhm.de/lemo/objekte/pict/f66_1716/

[26]. http://de.wikipedia.org/w/index.php?title=Datei:Theodor_von_Watter.jpg&filetimestamp=20090720111103

[27]. http://www.bild.bundesarchiv.de/archives/barchpic/search/?search[form][SIGNATUR]=Bild+183-R11405&search[view]=detail

[28]. http://www.dhm.de/lemo/html/biografien/BauerGustav/

[29]. O. Friedrich: Morgen ist Weltuntergang ‑ Berlin in den zwanziger Jahren, (Bibliographie )

[30]. http://www.dhm.de/lemo/html/biografien/MuellerHermann/

[31]. http://www.dhm.de/lemo/html/biografien/EhrhardtHermann/

[32]. http://www.dhm.de/lemo/html/biografien/GesslerOtto/

[33]. http://www.bundesarchiv.de/aktenreichskanzlei/1919-1933/0000/bau/bau1p/kap1_2/para2_152.html.

[34]. http://www.trend.infopartisan.net/trd0301/t120301.html

[35]. http://www.erich-schairer.de/zeit/kap01220.html

[36]. http://www.dhm.de/lemo/html/biografien/SeveringCarl/

[37]. http://www.historisches-lexikon-bayerns.de/artikel/artikel_44556

[38]. "Der Blick ist von auswärts deshalb vielfach auf Bayern gerichtet, weil man weit über die Grenzen des Reiches hinaus hier in Bayern die Zelle erblickt, von der aus die Ruhe und Ordnung ihren Weg sich bahnen und erobern werden über weite Teile des Reiches."

http://www.historisches-lexikon-bayerns.de/artikel/artikel_44556

[39]. "Zu den wichtigsten Grundlagen des Staates gehören Ruhe, Ordnung und Sicherheit als Voraussetzung eines gesunden sozialen Lebens und Fortschritts."

http://www.historisches-lexikon-bayerns.de/artikel/artikel_44556

[40]Paul Rohrbach: Der deutsche Gedanke in der Welt, Leipzig, Verlag Karl Robert Langewiesche, 1912

[41]. http://www.volksliederarchiv.de/text998.html

[42]. http://www.volksliederarchiv.de/text1747.html

[43]G. Knopp, E. Kuhn: Das Lied der Deutschen - Schicksal einer Hymne. (Bibliographie )

H. Hattenhauer: Geschichte der deutschen Nationalsymbole - Zeichen und Bedeutung. (Bibliographie )

[44]"Es ist daher davon auszugehen, daß das Deutschlandlied als Ganzes Bundeshymne ist, jedoch aus staatspolitischen Gründen nur die dritte Strophe gesungen wird."

H. Hattenhauer: Geschichte der deutschen Nationalsymbole..., S. 90. (Bibliographie )

[45]. "Das “Lied der Deutschen” [...]. Es wurde geachtet und bekämpft, als Zeichen der Zusammengehörigkeit und gemeinsamen Verantwortung verstanden, aber auch in nationalistischer Übersteigerung mißbraucht. Als ein Dokument deutscher Geschichte bildet es in allen seinen Strophen eine Einheit."

Presse- und Informationsamt der Bundesregierung, Bulletin Nr. 89, 27. August 1991, S.713-714. (Bibliographie )

http://rw22big3.jura.uni-sb.de/BGBl/TEIL1/1991/19912135.1.HTML

[46]. "Vor drei Jahren, am 11. August, hat sich das deutsche Volk seine Verfassung gegeben, das Fundament seiner Zukunft. [...] Wir wollen keinen Bürgerkrieg, keine Trennung der Stämme. Wir wollen Recht. Die Verfassung hat uns nach schweren Kämpfen Recht gegeben. Wir wollen Frieden. Recht soll vor Gewalt gehen. Wir wollen Freiheit. Recht soll uns Freiheit bringen. Wir wollen Einigkeit. Recht soll uns einig zusammenhalten. So soll die Verfassung uns Einigkeit, Recht und Freiheit gewährleisten. Einigkeit und Recht und Freiheit! Dieser Dreiklang aus dem Liede des Dichters gab in Zeiten innerer Zersplitterung und Unterdrückung der Sehnsucht aller Deutschen Ausdruck; er soll auch jetzt unseren harten Weg zu einer besseren Zukunft begleiten. Sein Lied, gesungen gegen Zwietracht und Willkür, soll nicht Mißbrauch finden im Parteikampf, es soll nicht der Kampfgesang derer werden, gegen die es gerichtet war; es soll auch nicht dienen als Ausdruck nationalistischer Überhebung. [...]"

Schulthess' Europäischer Geschichtskalender, Band 63 (1922), Teil 1, p. 102. (Bibliographie )

[47]. http://www.volksliederarchiv.de/text4982.html

G. Hartung: Deutschfaschistische Literatur und Ästhetik - gesammelte Studien, p. 217. (Bibliographie )

[48]. P. U. Hein, H. Reese (Hg.): Kultur und Gesellschaft der Bundesrepublik Deutschland - eine Festschrift zum 65. Geburtstag von Arno Klönne, p. 102. (Bibliographie )